Article paru dans le journal «OUEST FRANCE» le 22 juin 2014  (sans coupure, ni modification)

Des leçons dispensées par des gamins de 15 ans !

Chalonnes-sur-Loire  (Maine et Loire)
La piscine a rouvert ses portes en début de semaine

Une ouverture en avant-première de la piscine, samedi, pour des jeunes stagiaires et des poussins en formation. Pour la première fois à Chalonnes, des poussins inscrits dans des clubs proches (Chalonnes, Chemillé, Montjean...) s'entraînaient pour passer leur diplôme de Sauv'nage, savoir-nager sécuritaire de base.

Christophe Bodin, directeur depuis octobre 2013 de l'École régionale de formation des activités de la natation des Pays de la Loire à Nantes (Erfan) était aussi présent pour faire passer aux plus grands le Brevet fédéral de niveau 1, leur permettant de dispenser ce même Sauv'nage. Pour le passer, il faut avoir au moins 15 ans et être titulaire du PSC 1 (secourisme). Les six stagiaires ont suivi une première session en avril à Saumur et passeront leur diplôme début juillet.

Note FMNS : Une association ne peut pas appeler «cotisations» la vente d’une prestation et qualifier l’activité de «gratuite» et se passer d’un BEES. En l’occurence ici recruter des mineurs sans aucun brevet donc sans aucune assurance est interdit. Il y a pourtant une jurisprudence : arrêt de la Cour d’Appel de Versailles n°02VE00613 du 31.12.2004, où le ministère des sports lui même avait fait condamner l’Association «Les Pyramides», qui n’employait pas de BE en prétextant que les usagers ne payaient qu’une «cotisation» donc ils auraient eu une «prestation gratuite». La Cour d’appel de Versailles a condamné cette association.

Le BPJEPS AAN manifestement ne convient ni à l’offre, ni à la demande de travail saisonnier, sans remettre en cause leurs compétences qu’ils ont chèrement acquises. Ce BE est trop long et est trop cher pour des saisonniers! Notre métier tend à disparaître par manque, si le ministère continue ainsi, sans écouter personne, alors que beaucoup d’enfants ne peuvent plus apprendre à nager dans beaucoup de communes n’ayant qu’un bassin d’été.
Ici l’ERFAN profite bien de ces formations trop longues et trop chères en encaissant 5 000 euros par candidat. Alors que les BPJEPS-AAN, comme les BEESAN, ont bien besoin des leçons de natation pour amortir
UN PEU les frais énormes qu’ils ont payés à l’Erfan.
Leur dispenser des leçons de natation dans le dos avec des gamins de 15 à 16 ans, cela s’appelle comment ?