F.M.N.S
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BELFORT agression du personnel de la piscine
Piscine de Belfort le 23 juin 2016
Les voyous escaladaient la clôture sans payer. La CAB (Communauté d’agglomération Belfortaine) et la ville avaient décidé plusieurs mesures pour renforcer les clôtures.
Un agent a été roué de coups
par 10 voyous, en pleine place publique
« Double fracture à l’humérus
- Epaule déboîtée »
Près de 250 agents et élus ont manifesté leur émoi après la violente agression.
Des riverains se sont étonnés, la veille, de la présence d’une piscine gonflable en pleine rue.
    Un agent du service des eaux a été agressé, vers 18 h 20 place Schumann à Belfort. Son intervention était nécessaire après l’ouverture volontaire d’une vanne sur une borne à incendie. Le quinquagénaire s’employait à la refermer lorsqu’une dizaine de jeunes l’ont bousculé, au point de tomber à terre. Ils l’ont roué de coups.
« À son arrivée aux urgences »,
résume un délégué syndical (qui a demandé à garder l’anonymat pour prévenir d’éventuelles représailles sur lui et sa famille),
«les médecins lui ont remis l’épaule qui était déboîtée. Lors des examens, ils se sont aperçus  que ce collègue présentait une double fracture  à l’humérus.
Il a été opéré,  en cours d’après-midi.»

    La brigade de sûreté urbaine a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ces violences.
« Nous avons demandé les lectures des caméras de vidéosurveillance », explique la capitaine  Béatrice  Détienne, commandant la BSU. « Nous espérons entendre la victime et enregistrer sa plainte, dès sa sortie de l’hôpital. Nos investigations sont suivies par le paquet. »
    Cette agression qualifiée de « sauvage » a suscité l’émotion de l’ensemble des agents de la communauté d’agglomération belfortaine et de la ville. 250 agents et élus ont manifesté sur la place d’armes, leur soutien à la victime. Les violences seraient liées aux nouvelles mesures de sécurité prises par la Cab pour empêcher les intrusions à la piscine du parc.
    « Il est normal que les usagers payent leur entrée », explique le président de la Cab, Damien Meslot.
« Nous ne pouvons pas tolérer que des personnes escaladent la cloture pour ne pas payer. »
L’application de ces mesures a provoqué la colère de ces jeunes.
« Ils pensent qu’ils sont chez eux et qu’ils ont tous les droits parce que la piscine est dans leur quartier », résume un responsable. « Ils ne supportent pas les rappels au règlement. Alors ils ont menacé de mort des collègues. Leurs menaces ont visé aussi nos enfants et nos épouses. Aujourd’hui, des agents ont peur pour leur intégrité physique. À tel point que plusieurs d’entre eux ont demandé leur mutation »
La piscine fermée au public
    Dans un soutien à son personnel, Damien Meslot, le président de la communauté d’agglomération, a saisi le préfet du Territoire.
    « J’ai interpellé le préfet, le commissaire de police et la Procureure de la République et j’en appelle à la mobilisation des moyens de l’Etat. L’Etat ne peut pas me demander de débloquer plusieurs millions d’euros au titre de la Politique de la Ville et ne pas être capable d’assurer en retour la première des libertés : la sécurité », martèle Damien Meslot.» Malgré les arrêtes anti-quads, les caméras de vidéosurveillance installées et le renforcement de la Police Municipale, la Ville de Belfort ne peut pas être seule à agir. » Il a accusé la police nationale d’être absente des Résidences et le préfet et le procureur de ne pas envisager les mesures répressives claires contre les rodéos en quads et les divers troubles du quartier.
    De son côté, la ville a ordonné à ses agents du service propreté de ne plus circuler seuls aux Résidences, à partir de lundi.
    Par solidarité avec les agents agressés ou menacés, la Cab a décidé la fermeture au public de la piscine du parc pendant 4 jours, pour renforcer sa sécurité. Pascal CHEVILLOT FIN