F.M.N.S
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Qu s'est-il passé depuis 1985 ? Que va-t-il se passer ?
Que s’est-il passé depuis 1985 ?
Que va-t-il se passer ?
Jusqu’en 1985 ?

    Le brevet de MNS était indispensable pour surveiller, sauver, entrainer, enseigner que ce soit en saison ou pour «faire carrière».

    Ce brevet  se préparait pendant un mois à temps plein ou en cours du soir. Beaucoup de jeunes s’y dirigeaient  : étudiants, lycéens, instituteurs, pompiers, CRS, Gendarmes, chômeurs...

Deux catégories de candidats se présentaient :

-- des personnes qui se dirigeaient vers d’autres carrières en prolongeant leurs études (lycées et étudiants)

-- des personnes qui voulaient entrer rapidement dans la vie active en se dirigeant vers une carrière en quelques semaines ou quelques mois.

    Déjà dans les années 1978, le marché du travail manquait tellement de MNS, que le ministère de l’intérieur s’était créé son propre brevet : le BNSSA.

    Il est bien évident que lorsqu’un brevet ne satisfait plus la demande, au point de ne plus pouvoir recruter, on ne va pas fermer les plages et les piscines pour satisfaire une poignée de syndicalistes.

    Donc, durant les années qui ont suivi 1978, les gendamres, les CRS et beaucoup d’étudiants n’ont plus préparé le MNS en se limitant au BNSSA. Le ministère de l’intérieur craignant que ces BNSSA évoluent vers le MNS, et fassent défaut sur les plages ne leur a jamais donné une passerelle.

1985 : la création du BEESAN :

déjà à ce moment là la FFN lorgnait sur les fonds de la formation professionnelle et poussait le ministère des sports, pour créer un brevet beaucoup plus long et beaucoup plus cher à préparer,
qui pouvait justifier des tarifs importants de formation et pour elle pouvoir «recaser» pas mal d’entraîneurs, alors que les subventions commençaient à baisser un peu partout. Cette formation BEESAN  évoluait d’un mois à temps plein à une année scolaire à temps plein. A partir de ce moment là, les étudiants, les lycéens, la plupart des BNSSA, les instituteurs, les pompiers, les gendarmes, les CRS, les UFR-STAPS ont été en majorité éliminés. La chute de cette formation professionnele a été calamiteuse :
par exemple avant 1985 en Aquitaine plus de 400 MNS étaient formés chaque année. A partir de 1985, le nombre s’est réduit de 25 à 50 par an. les fédérations (y compris la notre) ne pouvant plus assurer, faute de temps, de piscines, de formateurs, d’élèves... ont cessé toute formation. Pour donner quelques chiffres avant 1985, notre FMNS, formait, ne serait ce qu’à Bordeaux 200 MNS par an. Après 1985, nous ne pouvions avoir les instructeurs, les élèves, les crédits, les piscines pour faire des cours à temps plein pendant une année scolaire minimum.

A compter de 1991, le manque de MNS, ou de BEESAN s’est creusé chaque année au point que beaucoup de piscines ne pouvaient plus ouvrir. Le ministère alors, a sorti un texte permettant une dérogation en saison pour remplacer les MNS et BEESAN, par des BNSSA pour pouvoir encore ouvrir les piscines d’accès payant.    
    La FNMNS s’est ruée aussitôt pour former des BNSSA, alors que bon nombre de BEESAN se plaignaient déjà d’une concurrence déloyale avec des salaires encore plus faibles.

Le résultat a été
tout aussi catastrophique !


Dans beaucoup de petites communes où il n’y avait qu’un bassin d’été ouvert deux ou trois mois par an, on ne recrutait plus que des BNSSA, après dérogation et dans ces communes de 1991 à nos jours personne ne peut plus apprendre à nager avec un MNS !


Que réclame notre FMNS ?

1°-- sauvegarder l’unicité du
surveillant -sauveteur-enseignant
dans l’esprit de la loi du 24 mai 1951
qui a créé le MNS.


2°-- la création d’un brevet de «MNS carrière» dont la formation comprendrait en même temps la préparation aux concours ETAPS

3°-- la création d’un «MNS saisonnier» semblable à celui d’avant 1985 que l’on pourrait préparer en un mois à temps plein ou en soirées pendant une année scolaire.
Ces MNS saisonniers pourraient entraîner eux aussi les clubs et la FFN trouverait sa maind’oeuvre à temps partiel.


Aux mêmes causes
les mêmes effets :

    Dans un premier temps la FFN a été la première à « lorgner» sur les fonds de la formation professionnelle et a donc poussé le ministère vers ce BEESAN déjà trop long et trop cher pour les saisonniers.
    Dans un second temps, à l’usage, elle s’est rendu compte sur le terrain, qu’elle ne trouvait plus d’entraîneurs de natation, en nombre suffisant  et que les clubs avaient grand mal à recruter pour quelques heures par semaine.
    D’un autre coté, de plus en plus les collectivités locales (mairies) pour attribuer leurs subventions exigent un brevet reconnu par l’Etat :

entraîneur de natation, quoi qu’en dise
ce ministre des sports,
n’est pas un métier,
mais un «complément».


UNE EVIDENCE !
La journée les enfants et adolescents sont à l’école. Les piscines sont occupées par l’enseignement des scolaires. Les entraîneurs de natation n’interviennent dans leur quasi to
talité qu’en dehors des horaires scolaires soit entre 12 heures et 14 heures et après 17 heures et pendant les vacances scolaires,
il n’y a pas de quoi constituer un temps plein et une carrière !


    On trouve bien en France une dizaine d’entraîneurs, qui se sont constitués «une carrière» mais ils sont des exceptions très rares, et ils le seront de plus en plus avec la restriction des subventions un peu partout !

    D’un autre coté, la majorité des entraîneurs, étant  plus ou moins «bénévoles», n’allaient pas passer une année dans un CREPS et payer de 5 000 à 7 500 euros de formation + hébergement + déplacements....

Que s’est-il passé en 2014 ?

    La FFN (sans opposition de la FNMNS) a poussé le ministère à créer le BPJEPS-AA, qui ne pouvait que surveiller-sauver et devait passer une option supplémentaire pour enseigner. Nous allions déjà vers une séparation du sauveteur et de l’enseignant.

    C’est ce qu’il fallait éviter à tout prix !    
    Nous nous serions retrouvés avec des «enseignants» de la FFN, qui bénéficieraient les leçons de natation et d’aquagym, pendant que les MNS, BEESAN et BPJEPS-AA nous nous serions retrouviés limités à la surveillance (en bref au rôle de BNSSA formés à très grands frais).
    Les entraîneurs de la FFN auraient  créé et fait fonctionner des «Ecoles de natation» complètement en dehors des MNS, BEESAN, BJEPS-AA. C’est ce que cherche la FFN depuis des années !
   
On voit bien qu’il lui est incompatible :

-- de pousser à un brevet le BPJEPS AAN de plus en plus long, et de plus en plus cher, avec lequel il est lui aurait été possible de renflouer ses finances avec «les frais de la formation professionnelle»

-- et en même temps de trouver des entraîneurs, à qui elle ne peut garantir un salaire pour un temps plein, autrement dit leur offrir une carrière !
    Après la  création du BPJEPS-AA qui séparait l’enseignant et le surveillant-sauveteur, notre FMNS a demandé à tous ses adhérents d’écrire à nos députés et
60 parlementaires sont intervenus à l’Assemblée Nationale et Sénat.


Le texte a été abrogé :
sauveteur et enseignant sont revenus à la fusion avec ce BPJEPS-AAN. n’a plus beaucoup de liens avec les besoins du marché du travail :
-- besoin de beaucoup de saisonniers,
-- le concours ETAPS en mélangeant les BE et les licences STAPS, est devenu le plus souvent inaccessible aux BE. Pour beaucoup de candidats, leur BE  est devenu un cul de sac et beaucoup de BE sont relégués à des emplois «d’opérateurs des APS» avec des rémunérations à quelques dizaines d’euros du SMIG.
-- Des formations de 5 000 à 7 500 euros + logement       + déplacements pendant une année, parfois deux années.
-- Des fins de stages parfois au mois d’octobre après la saison etc etc  et nous nous sommes retrouvés dans une situation qui prolongeait le BPJEPS-AA, aussi long et aussi cher.
La FFN manquant toujours de plus en plus de BE pour justifier ses subventions, donc pour se faire financer ses clubs.

Que représente ce magot
des fameux «frais de formation»
POUR UN SEUL STAGE ?

Sans compter les frais d’hébergement et de déplacements (à payer par les élèves)
5 000 euros X 25 élèves
= 125 500 euros.   

Comme nous le reproduisons dans les pages précédentes, la FFN et la FNMNS  se sont entendues pour se partager le magot
MAIS SUR LE DOS DE QUI ?

Aujourd’hui, que voit-on ?

ON laisse ces BPEPS AAN, qui n’auront plus des salaires compétitifs (pourtant déjà faibles), pour profiter de ces fonds  de la formation professionnelle. ON crée un petit brevet de «moniteur de natation» qui permettra non seulement d’entraîner les clubs mais surtout d’organiser des «Ecoles de natation» au détriment des MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN.
LA PROFESSION OU L’ACTIVITE SAISONNIERE DE MNS, n’a d’intérêt que si l’on peut enseigner à un un juste prix.
Si nous devons avoir des «moniteurs de natation» dans le dos, formés en quelques jours, qui va encore payer un BE alors qu’il aura, à moindre frais,
-- un moniteur de natation pour enseigner (au SMIG)
-- et un BNSSA pour surveiller (au SMIG) ?
Prenons deux exemples actuels, pour bien comprendre ce mécanisme :
en ce moment en mai 2016, la mairie de Condom (Gers) a une piscine d’été d’accès payant, elle veut recruter des MNS... mais la FFN propose à ces mêmes MNS (qui n’ont pas le choix), avec des subventions du ministère des sports, un autre enseignement à tarif social. «Opération Savoir Nager». Ces MNS, s’ils présentent pourtant un juste prix de leurs leçons, vont se faire traiter de «voleurs» dans une petite commune où tout le monde se connait et compare.

Autre exemple la piscine municipale de Bleneau (Yonne) : un collègue avait constitué sa petite clientèle pendant plusieurs saisons et tout le monde était très satisfait de ses services. Il arrivait à survivre hors saison, sans pouvoir trouver immédiatement du travail. Tout d’un coup, durant la saison 2015, la FFN a placé, dans son dos, un autre MNS pour l’opération «J’apprends à nager». Les parents avaient le choix entre 15 euros et 140 euros les 10 leçons (environ). Ce collègue a été obligé de s’en aller, de tout abandonner en fin de saison, avant de se faire insulter.

Les actions de la FFN et de la FNMNS unies sont donc calamiteuses.
Aujourd’hui, qui va encore préparer un BPJEPS-AAN pendant une à deux  années scolaires à temps plein, se retrouver face à un grand nombre de licenciés STAPS, aux rares concours ETAPS pour être titulaire dans une commune dans 6 à 15 ans ? Comment pourra-t-il survivre hors saison, avec des leçons de natation et d’aquagym, dispensées au rabais par des «moniteurs de natation», qui vont vendre des leçons étiquetées «licences FFN» .
La FFN, elle, va augmenter artificiellement son nombre d’adhérents pour percevoir plus de subventions !
Nous ne souhaitons pas la division entre les fédérations de MNS, mais il faut quand même que tout le monde soit informé !
Certains jeunes collègues ont été tentés par le tee-shirt gratuit, une profusion de sites internet avec de belles couleurs, pour se diriger vers des organismes qui oeuvrent complètement à l’encontre de nos intérêts, en mettant en danger notre avenir si l’on n’oeuvre pas TOUS dans la bonne direction !
Le Conseil d’administration de notre FMNS Fin