« La
lettre du mardi de notre FMNS»
n°13
du 14.3.2017
Informations hebdomadaires gratuites par mail
à toute notre branche professionnelle ou saisonnière.
Comme chaque année notre FMNS
a commencé la diffusion
gratuite à nos membres
des offres d’emplois
saisonniers le 1er MARS
Les meilleures places sont en général
diffusées les premiers mois
ETUDE : TRAITEMENT DE
L'URGENCE
L'URGENCE oblige parfois à
faire ce qui est interdit, dans les limites de l'indispensable.
En cas de noyade, d'accident grave ou
d'agression, les
secondes comptent,
les sauveteurs A UN OU A DEUX doivent quitter leur surveillance sans se
disperser à faire autre chose (évacuation des baigneurs,
baisser les drapeaux, appel des pompiers, alerte aux caisses etc etc)
Article 1 148 du Code Civil :
"Il
n'y a aucun dommage et intérêt lorsque suite d'une force majeure ou d'un cas
fortuit, le débiteur (le BEESAN ou le BNSSA) a été empêché de donner ou de
faire ce à quoi il était obligé, ou a fait ce qui lui était interdit".
Il est bien évident qu'on doit intervenir en priorité sur une urgence. Lorsque
nous sommes seuls ou à deux dans une piscine, nous devons nous occuper en
priorité du noyé, qui subit un arrêt cardiaque, et il n'est pas question
d'aller évacuer les baigneurs ou d'aller décrire un bilan au téléphone aux
pompiers, qui sera d'ailleurs faux, le temps que les pompiers arrivent (voir
accident piscine d'Oullins-Rhône :
le BEESAN avait
délégué la direction de la ranimation au BNSSA et tout le monde a
"oublié" l'oxygène jusqu'à l'arrivée des pompiers. L'enfant est
hémiplégique à vie à l'âge de six ans (s'il y avait eu une répétition digne de
ce nom, ils auraient gagné plusieurs minutes. Si ces surveillants avaient eu
l'oxygène à leurs pieds et non dans le poste de secours, ils auraient gagné 20
secondes...).
Lorsqu'une personne est agressée, (qui que ce soit : personnel ou usagers) il y
a urgence à la protéger. Certains établissements prévoient des
"répétitions d'agressions".
En cas de noyade dans ou hors limites, nous devons nous y rendre sans
faire évacuer les baigneurs, NOUS NE SAUVERIONS PLUS PERSONNE. Par
contre une fracture fermée n'est pas une urgence. Une fracture ouverte est une
urgence. Certains pompiers ont été condamnés pour avoir brûlé un feu rouge avec
girophare. En effet, l'urgence permet de brûler un feu rouge mais avec
discernement et sans se précipiter en imposant sa priorité.
Beaucoup de cours BNSSA ou BEESAN ont été mal faits, souvent par des pompiers,
en ramenant l'urgence d'une piscine à une urgence sur autoroute. En effet
lorsqu'il y a accident sur autoroute, le premier geste est de baliser pour éviter
le sur-accident, mais
en piscine ou plage si les MNS ou BNSSA
commencent à évacuer les baigneurs
avant de s'occuper des noyés,
ils ne sauveront plus personne !
S'il y a une
seconde noyade en même temps, ce qui est extrêmement rare, la loi admet que les
sauveteurs étaient en train de traiter la première urgence (un seul exemple
trois noyades en mêmes temps Plage de Vieux Boucau - Landes, les BNSSA
condamnés en 1ère instance à Dax ont été relaxés par la Cour d'appel à Pau).
Ce cas de figure peut se produire
surtout dans les baignades où il y a un seul ou deux sauveteurs.
Quand il y a toute une équipe, la relève doit être prévue immédiatement sans
fermer la piscine et sans évacuer, d'où
obligation de répétitions de noyades pour synchroniser tout le monde. Les CRS sur les plages d'Aquitaine le font très bien.
Rappelons que l'obligation d'aller aux toilettes est une urgence y compris
quand nous sommes seuls sur une piscine. Chaque fois que ce surveillant seul va
aux toilettes, il ne va pas faire évacuer ses bassins.
Lorsque nous sommes plus de deux, un surveillant peut être affecté à appeler lui même les
pompiers ou à ouvrir un passage spécial réservé aux ambulances etc. Toutes les
piscines n'ont pas obligation d'avoir un second MNS ou BNSSA sous prétexte de
traiter les urgences, comme l'a affirmé il y a quelques mois une autre
fédération. Lorsque nous prévoyons un second surveillant sur le POSS (alors que
la loi ne l'oblige souvent pas), nous nous donnons des contraintes supplémentaires
et en cas de retard ou d'absence d'un agent, nous ne pourrions plus ouvrir la
piscine alors que la loi le permettrait. Rappelons que la loi n'impose aucune
surface maximum ou minimum par surveillant ; par contre toute la baignade doit
être surveillée de façon "constante" (sauf urgence).
Lorsqu'un POSS prévoit deux surveillants pour un bassin de 25 mètres, il y a
tout intérêt à modifier ce POSS, (y compris si on souhaite dépasser la
législation et mettre deux surveillants aux heures d'affluence)
A RETENIR :
En matière d’urgence on
ne parle pas en minutes
mais en secondes.
L'urgence passe en priorité
sur TOUT
qu'elle soit dans ou en
dehors de la piscine,
ou de la zone de surveillance
FIN
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