« La Lettre du Mardi de
notre FMNS»
n° 38 du 12.09.2017
Informations hebdomadaires
gratuites par mail
à toute notre branche
professionnelle ou saisonnière.
FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
Bureau
central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT
nouveau tél : 05 24 61 44 81 — mail :
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** Avec le nouveau texte, les
BNSSA qui peuvent être agréés pour enseigner en natation scolaire, ne peuvent
pas la surveiller.
Il n’y a aucune dérogation
possible !
Question posée à notre FMNS :
par la DDJS des Yvelines :
Nous sommes interrogés par une directrice de
piscine pour savoir si elle peut confier la surveillance des scolaires à un
BNSSA ?
REPONSE de notre FMNS :
Le décret n°2017-766 du 4.5.2017 (publié au
JO du 6.5.2017) permet d’agréer les BNSSA pour enseigner en natation scolaire,
à partir de la rentrée 2017. Par contre ce texte ne traite pas de la
surveillance. Il ne change donc rien. C’est donc la circulaire ministérielle
n°2011-090 du 7.7.2011 § 1.3 qui s’applique OBLIGATOIREMENT : «La surveillance est assurée par un
personnel titulaire d’un des diplômes conférant le titre de maître nageur
sauveteur conformément à l’article D322-13 du code du sport (voir annexe 2 §
4)».
Les BNSSA en natation scolaire n’ont ni le
droit de surveiller, ni même le «droit d’assister un MNS».
(voir brochure jaune «Les dossiers
professionnels de la FMNS» - «Natation scolaire et jurisprudences»
ATTENTION (comme pour une personne
qui conduit sans permis), en cas d’accident, aucune
assurance ne couvrira un personnel qui n’a pas le diplôme obligatoire.
Les BNSSA doivent refuser
d’accomplir cette tâche, au risque d’une condamnation de 6 mois de prison avec
sursis, pour «usurpation d’un titre délivré par l’Etat».
** Un arnaqueur se fabrique un
BNSSA pendant plusieurs saisons
en voyant qu’il a réussi à
gruger tout le monde,
y compris la
Jeunesse et Sports, il se fabrique un BEESAN...
et devient «BEESAN, chef des BNSSA».
Les
faits :
Sylvain DAVID de Montendre (17) n’a aucun brevet pour surveiller une piscine ou
une plage, mais il ne manque pas de baratin. Il envie les BNSSA sur les plages
de Charente Maritime. Au lieu de préparer et passer le BNSSA, il préfère en
voler une photocopie. Elles sont affichées obligatoirement à l’entrée de toutes
les piscines ou plages payantes. Après un rapide montage avec quelques notions
d’informatique, il appose son nom, prénoms, date et lieu de naissance sur le
BNSSA d’un collègue.
Comprenant que ces brevets sont délivrés à l’échelon départemental, il préfère
poser sa candidature hors de son département de Charente Maritime, à la piscine
privée du Camping de Thoux à St Cricq dans le Gers. Son âge mûr 40 ans, met en
confiance le patron pour encadrer la clientèle. Après son recrutement, il
effectue son travail consciencieusement. Le patron envoie copie du brevet à la
DDCSPP du Gers (DD jeunesse et sports) qui n’y voit «que du feu». Les saisons
2015 et 2016 se terminent, tout le monde est content, il est repris chaque année,
mais il doit travailler sous les ordres d’un BEESAN, (qui lui aussi ne s’est
aperçu de rien).
Il n’était pas le «chef», il se présente donc auprès de ce même employeur au
printemps 2017 en expliquant qu’il avait passé son BEESAN depuis deux ans mais
que la DRJS l’avait oublié donc indemnisé pour ses pertes de salaires.
L’employeur «gobe». L’individu est recruté « chef des BNSSA».
Arrive donc la saison 2017, le patron de ce camping de Thoux qui a une très
belle piscine, aussi grande qu’une municipale, lui réclame copie de sa carte
professionnelle d’éducateur (qui permet aux administrations de contrôler les
brevets et les casiers judiciaires). Là, l’individu affirme plusieurs fois au
patron qu’il ne peut présenter cette carte professionnelle, qui est pourtant
obligatoire.
D’un autre côté l’employeur organise des cours
d’aquagym payants, Sylvain DAVID affirme qu’il
ne peut les faire. Ce sont les BNSSA tout à fait illégalement qui les donnent
pendant que cet individu fait semblant de superviser jusqu’au 18 août 2017.
La coupe là, déborde
! L’employeur
questionne notre FMNS et nous lui répondons d’envoyer par internet copie de ce
fameux BEESAN.
La supercherie est aussitôt démasquée
:
1°/ Ce BEESAN est daté avant l’arrêté
ministériel de référence porté sur le brevet.
2°/ A la date de ce brevet, l’examen
BEESAN n’existait plus.
3°/ Le numéro individuel ne coïncide
pas.
Par mesure de précaution, s’il y avait
eu erreurs de dates de l’administration, notre FMNS questionne la DRJS de
Dijon, qui aurait émis ce BEESAN.
Réponse immédiate : ce
BEESAN est un faux. Notre secrétaire général se rend immédiatement depuis Bordeaux
dans le Gers et pénètre sans décliner son identité dans la piscine en payant
son entrée. Sylvain DAVID est en train de surveiller avec autorité cette
clientèle de camping à St Cricq particulièrement paisible (voir photo
ci-dessus). Des photos sont prises pour éviter toute contestation et nous
sommons l’individu de dégager les lieux le soir même, sinon il sera embarqué le
lendemain avec le «panier à salades». L’employeur est sidéré «Sylvain DAVID
paraissait tellement serviable». La DRJS de Dijon transmet à la DDJS du Gers.
Le directeur du Gers vérifie aussi le BNSSA et sa révision : tout est faux
depuis des années. Ce directeur est pour le moins embarrassé et transmet tout
au parquet. Notre FMNS dépose plainte pour usurpation de titre, escroqueries,
falsification de diplôme d’Etat. (affaire à suivre).
Conclusion
: l’affichage
des brevets professionnels a été rendu obligatoire par les ministres des
sports, mais il facilite beaucoup les vols par photocopies. On n’y voit rien,
si le voleur remet la photocopie à sa place.
Pour respecter l’obligation d’affichage, et éviter les vols, il vaut mieux
afficher ces brevets dans une vitrine en verre, fermée à clef, que l’employeur
trouve facilement dans le commerce.
Notre FMNS est à la disposition gratuitement de tout le monde pour vérifier
discrètement un diplôme quand on constate par ses carences, qu’un individu
parait n’avoir suivi aucune formation M.M.
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