« La Lettre du Mardi de
notre FMNS» n° 41 du 3.10.2017
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FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
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** Tout à fait illégalement bon
nombre d’employeurs commencent à recruter des BNSSA pour surveiller la natation
scolaire.
Nous avons déjà soulevé le
très gros problème posé par l’arrêté n°2017-766 du 4 mai 2017 de l’Education
Nationale permettant aux BNSSA d’obtenir sans aucune formation complémentaire
l’agrément pour enseigner en natation scolaire. Notre FMNS n’a jamais soutenu
cette décision, mais prévoyait que les BNSSA étant présents sur les bassins et
recrutés localement, beaucoup plus facilement et avec moins de frais,
entraîneraient immanquablement le remplacement des MNS au point que l’on peut
se demander si dans quelques mois, il y aura encore une seule offre d’emploi de
MNS, BEESAN, BPJEPS AAN et si les MNS en place ne vont pas se faire « jeter » pour
faire des économies.
La FNMNS a crié, à qui veut l’entendre, que cette situation était illégale et
ne se produirait pas. Encore faut-il savoir qui va faire respecter partout
l’obligation d’avoir au moins un MNS, alors que le manque de MNS est crucial et
se creuse depuis des années. La FNMNS que nous considérons en partie
responsable de ce fiasco en s’étant lancé avec agrément pour la formation en
grand nombre de BNSSA.
Prenons l’exemple ce jour de la piscine «Espacéo» à Tourcoing. L’employeur a
prétexté que son MNS avait quitté la surveillance quelques secondes pour aller
porter un brevet de natation à la caisse pour le licencier «pour faute grave».
A sa place ce jour un BNSSA surveille, en ce moment, la natation scolaire.
Que peut-on faire ? Le dossier est en cours, notre FMNS défendra ce collègue
pour lui obtenir des indemnités pour licenciement «sans cause réelle et
sérieuse», en fin de procédure dans un an. Cet employeur avait jeté d’autres
MNS quelques jours avant.
Que peuvent faire les DDJS ? Pas grand chose avec du personnel et des moyens de
plus en plus réduits au point que dans certains départements on se demande si
elles existent encore.
Nous renouvelons ici notre appel : nos collègues doivent nous faire
parvenir non seulement les mails mais aussi les adresses postales personnelles
complètes de leurs collègues volontaires et chercher à les informer et à les
convaincre : nous envoyons en ce moment aux MNS adhérents et aux volontaires
les deux lettres support papier individualisées pour toucher deux députés dans
leur département. Nous devons tous les sensibiliser. Nous agissons TOUS ou
les MNS, BEESAN, BPJEPS AAN n’auront plus qu’à aller se faire recruter au SMIC en tant que BNSSA.
Le conseil d’administration de notre FMNS.
** Un
exemple de la natation faite par des non professionnels
au
moment où les ministres veulent «diluer» nos compétences
Noyade
mortelle à la piscine de Montmorillon (Vienne)
Tribunal
correctionnel de Poitiers le 28 septembre 2017
Le tribunal
n’avait pas pu déterminer qui avait enlevé la bouée à l’enfant sourd.
3
associations très lourdement condamnées
pour
«homicide involontaire par personne morale»
Plus de
cinq ans après, l'Association Départementale des Pupilles de
l'Enseignement Public de la Vienne et l'Association pour la Promotion des
Personnes Sourdes, aveugles et Sourdes-Aveugles sont condamnées chacune à
15.000 euros d'amende dont 8.000 avec sursis. La troisième - le comité
départemental du sport adapté de la Vienne - est condamnée à 15.000 euros avec
sursis.
Elles étaient poursuivies depuis avril 2012 et la mort de David, 10 ans. Ce
garçon sourd participait à la traditionnelle sortie à la piscine de
Montmorillon, encadrée par ces trois associations. David ne portait pas de
ceinture de flottaison : elle avait apparemment été décrochée pour faciliter la
glisse dans un toboggan. Mais lors de l'audience en juin dernier, impossible de
savoir qui l'avait enlevée. Le tribunal a finalement tenu ces trois structures
pour responsables.
60.000
euros à la famille au titre de préjudice moral
En plus, au titre de préjudice moral, ces associations devront verser 10.000
euros au père de la victime, 30.000 euros à sa mère, ainsi que 10.000 euros à
chacune de ses deux sœurs .Par Margot Delpierre Fin
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