F.M.N.S
Tél. 05.57.19.18.60
La Lettre du Mardi n° 75 du 29.5.2018

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

Bureau central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT

nouveau tél : 05 24 61 44 81 —  mail : Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

-----------------------

« La Lettre du Mardi de notre FMNS»  n° 75 du 29.05.2018

Informations hebdomadaires gratuites par mail

à toute notre branche professionnelle ou saisonnière.

---------------------------

Toute personne hors FMNS peut s’inscrire gratuitement à notre «La Lettre du Mardi» par mail.

Il lui suffit de nous communiquer son nom, prénoms, adresse postale.

Par contre, hors FMNS,  nous n’avons pas les moyens d’assurer un bureau de renseignements ou une défense après une noyade, un accident ou un conflit du travail.

---------------------------------

n Une fillette de 4 ans s'est noyée le 25 août 2011 dans le grand bassin de la piscine de la Pointe-Rouge, à Marseille.

Ce mardi 29 MAI à 14 heures précises LE JUGEMENT SERA RENDU. 2 ans de prison avec sursis ont été requis contre 2 surveillants et le chef de bassin de cette piscine.

 

            Deux ans de prison avec sursis ont été requis à l’audience contre deux surveillants et le responsable d'une piscine municipale marseillaise, jugés pour homicide involontaire après la noyade accidentelle d'une fillette de 4 ans.

            Le 25 août 2011, Safiatou, une fillette vivant avec sa mère en Mauritanie, avait coulé --sans que personne ne la voit-- au fond du grand bassin de la piscine de la Pointe-Rouge, dans les quartiers sud de Marseille. La respiration de l'enfant, secourue, avait repris grâce aux premiers secours, mais elle était décédée quelques heures plus tard à l'hôpital.

            Deux des quatre surveillants de baignade présents le jour des faits comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Marseille pour « manquements graves », notamment une défaillance dans la surveillance constante et active qu'ils étaient censés assurer.

« Je n'étais pas sur mon téléphone », maintient un surveillant

Mis en cause par ses relevés téléphoniques, indiquant qu'il avait reçu et fait des appels et échangé de nombreux SMS, le surveillant en poste sur la vigie, à deux mètres du lieu de la chute de la fillette, a pourtant contesté avoir fait usage de son téléphone portable lors de l'accident. « Je sais que le téléphone était interdit au bord du bassin », a indiqué le jeune homme, alors âgé de 20 ans, au tribunal : « Mais au moment des faits, j'en suis certain, je n'étais pas sur mon téléphone ».

Sa collègue, aujourd'hui élève infirmière, a quant à elle reconnu sa « faute » : « On utilisait tous nos portables, tout le temps ».

« Quatre jobs d'été livrés à eux-mêmes », estime le président du tribunal

Le président du tribunal, Fabrice Castoldi, a aussi souligné le manque d'encadrement des quatre surveillants, certes titulaires du brevet requis, mais sans la présence d'un maître nageur sauveteur. « Quatre jobs d'été livrés à eux-mêmes », a-t-il résumé.

« Si on cherche une spirale de responsabilités, la mairie est la grande absente de ce procès », a estimé Me Yann Arnoux-Pollak, l'avocat d'un des trois prévenus.

Le chef de bassin absent au moment des faits

Âgé de 62 ans, aujourd'hui retraité, le chef de bassin de l'époque a lui plaidé « la faute à pas de chance ». Ayant fini son service, il était absent au moment des faits, mais la procureure Virginie Tavanti lui a reproché « l'absence de rigueur dans cet établissement ». « Ils téléphonaient en cachette », s'est-il défendu.

Absente au procès, la mère de l'enfant n'a réclamé aucune indemnisation. Me Hervé Dupont, avocat des prévenus : « Vous n'avez tué personne, mais vous n'avez sauvé personne, alors que c'était votre rôle ».

La défense a elle demandé la relaxe des prévenus : « Dire que l'enfant est tombé sous les yeux (du surveillant) et qu'il n'a rien vu car il téléphonait », a plaidé Me Thierry Ospital.

Le jugement sera rendu :

RENDEZ VOUS MARDI PROCHAIN 29 mai à 14 heures précises.

Note de notre FMNS : aucun des prévenus n’appartient à notre FMNS et nous nous y rendons car de tels jugements feront date dans notre profession ou dans notre activité saisonnière, comme celui de Reims la semaine dernière (18 mois de prison ferme)

Nous proposons à tous nos collègues intéressés (MNS, BNSSA, formateurs, élèves..) de nous retrouver une fois le jugement énoncé devant les salles d’audience dans le hall désigné «salle des pas perdus» dans l’enceinte du tribunal. Nous pourrons échanger notre expérience autour d’un verre dans un café aux alentours.

Avertissement : l’audience a eu lieu donc nous n’entendrons pas l’accusation et la défense. Les jugements sont toujours rendus en début d’audience soit à 14 heures. Et 15 à 30 minutes après tout est terminé, et laisse la place aux autres affaires.

Notre FMNS, n’ayant aucun adhérent dans ce dossier, n’est intervenue en rien dans cette affaire et nous ne ferons qu’écouter. Nous rendrons compte de l’audience et du jugement dans notre revue mensuelle «Enseigner et Sauver». Les parents de la victime, le parquet ou les prévenus pourront faire appel.

Le tribunal siège près du Vieux Port au 6 rue Joseph AUTRAN Marseille, c’est l’occasion de nous rencontrer et d’échanger nos expériences. Nous insistons sur l’heure 14 heures PRECISES. Quelques minutes après tout sera terminé FIN