F.M.N.S
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La Lettre du Mardi n° 112 du 9.4.2019

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

Bureau central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT

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« La Lettre du Mardi de notre FMNS» 

n° 112 du 9.4.2019

Informations hebdomadaires gratuites par mail

à toute notre branche professionnelle ou saisonnière.

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Toute personne hors FMNS peut s’inscrire gratuitement à «La Lettre du Mardi» par mail.

Il lui suffit de nous communiquer son nom, prénoms, adresse postale.

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n Manque de MNS,

où en est-on ?

-- Des piscines ferment ou ouvrent en horaires et surfaces réduits

-- Dans beaucoup de piscines d’été, on ne peut plus apprendre à nager              depuis 10 ans

-- Dans certaines piscines été-hiver : des listes d’attente de plus d’un an           pour apprendre à nager

-- Des candidats de plus en plus rares devant des stages trop chers

  (5000 euros de formation + 5000 euros d’hébergement

          et déplacements)

-- Beaucoup de collègues qui changent d’orientation devant la précarité.

Le ministère des sports organise réunions, sur réunions, sur réunions...

mais on ne voit rien venir alors que tout le monde sait ce qu’il manque.

Depuis 1985, tous les stages de formation sont trop longs, donc trop chers. -- prix de revient plus de 10 000 euros (formation + hébergement + déplacements). Le manque de MNS se creuse d’année en année.

            Les difficultés pour avoir un emploi stable (CDI ou titularisation) ont complété le tableau depuis 1991, date de la création des concours d’entrée ETAPS, où les MNS, BEESAN, BPJEPS AAN se retrouvent en concurrence avec de nombreux licenciés STAPS (Bac +3) qui n’ont pas eu leur concours : le CAPEPS.

            La situation n’a fait qu’empirer avec les difficultés voire l’impossibilité qu’ont maintenant les étudiants, les lycéens, les pompiers, les gendarmes, les CRS, les instituteurs etc pour sacrifier une année scolaire à temps plein pour «faire une saison».

Qui a été l’instigateur de ce marasme : la FFN principalement espérait obtenir de l’argent avec la formation professionnelle longue et chère pour pérenniser ses entraîneurs avec un emploi toute l’année à temps plein.

            La FFN s’est retrouvée prise à son propre piège : elle a manqué de plus en plus de brevetés pour les rémunérer à temps très partiel, alors qu’en demandant des subventions, les collectivités locales (mairies) lui exigent du personnel breveté.

Tout le monde sait ce qui manque :

un brevet de MNS plus accessible, au moins pour les saisonniers pour satisfaire le besoin  d’enseignants, surveillants sauveteurs en saison.

            Notre FMNS a fait intervenir plus de 60 députés lors des débats à l’Assemblée Nationale il y a plusieurs mois, par l’intermédiaire de nos membres. Nous avons obtenu des réponses évasives, par exemple celle du ministre de l’Education Nationale :

«Je vais consulter tous les intervenants» : on n’a rien vu.

Les gilets jaunes ont manifestement une influence sur la création de toutes ces «négociations» actuelles, mais y aura-t-il un résultat ?  On ne le voit pas.

Le ministère des sports, qui n’avait pas réuni les fédérations de notre branche depuis au moins deux ans, a été frappé tout d’un coup de «réunionite», sous la pression du Premier ministre. Soudainement, nous sommes convoqués toutes les semaines à Paris, avec souvent des horaires qui nous laissent dubitatifs sur les véritables intentions : 11 heures, 11 heures 30, 16 heures....

            On doit se déplacer les uns et les autres des quatre coins de France pour se réunir à 11 heures ou même à 11 heures 30.

Pour une fois la ministre siège à presque toutes les réunions. C’est un progrès !

            Pour elle, un seul but : multiplier rapidement les personnes habilitées à vendre ou donner des leçons de natation, et elle propose donc avec un petit stage :

-- les BNSSA, -- les parents,  -- les étudiants, -- les lycéens, -- les élèves et brevetés des STAPS, -- les clubs de natation etc etc

et pour sécuriser tout le monde, elle affirme en suivant «en protégeant la profession de MNS».

            On se demande bien comment, un MNS qui gagne en saison de 1 150 à 1 350 euros net et qui doit souvent :

-- amortir son stage de formation

-- payer le loyer de son domicile

-- assurer les frais de déplacements en saison (parfois donc avec deux loyers, s’il n’est pas logé) pourrait encore survivre si on lui vend, dans son dos des leçons de natation à 1 ou 2 euros. C’est ce qui s’est passé dans bon nombre de piscines avec l’opération «Savoir Nager».

            Le ministère et ses DDJS en été 2018 avaient «balancé» sur bon nombre de piscines d’été des MNS en double qui donnaient des leçons, sous couvert de la FFN, à de 1 à 3 euros.

Lorsque cette catastrophe arrive, le MNS saisonnier n’a plus qu’à abandonner son poste et nous en demander un autre, même en pleine saison, s’il ne veut pas se retrouver «chez Coluche».
Nous avons demandé au ministère d’affecter ces opérations d’apprentissage social sur des piscines qui n’ont pas de MNS et qui fonctionnent avec dérogation.

Elle double les crédits, donc elle double ces postes pour l’été 2019.

En résumé dans ces réunions, certains proposent des solutions suivant LEURS intérêts et non ceux des MNS, ou du marché du travail.

Nous avons écouté le secrétaire de la FNMNS, Jean Claude SCHWARTZ, qui est resté fidèle à ses actions contre les MNS, BEESAN, BPJEPSAAN.

Rappelons qu’il s’était rué pour se faire agréer et former des BNSSA dans le dos de ses adhérents, au point que maintenant beaucoup de BNSSA ont supplanté les MNS dans beaucoup de piscines, et que ces employeurs n’offrent plus aucune place de MNS.

La FNMNS propose donc :

qu’il soit institué des formations en TROIS ANS, avec des unités de valeurs.

            Les conséquences :

ont été déjà vues avec le «BEESAN modulaire».

            Les organismes de formations mettaient en place des stages préparant à une unité de valeur durant 15 jours à un mois environ. Pour cumuler ces UV, les candidats devaient se déplacer, se loger, se nourrir, souvent d’un bout de France à l’autre, pendant deux ans. Mais pire, s’ils échouaient à une unité de valeur, il fallait qu’ils cherchent et qu’ils se déplacent n’importe où en France pour  re-préparer cette formation. C’était un véritable tour de France avec des prix de revient calamiteux.

Résultats :

-- de nombreux candidats n’ont pas eu les moyens pour suivre des stages itinérants pendant deux ans, sans salaire et ils ont du décrocher sans aucun remboursement. C’était le candidat qui ne venait plus. Il ne réclamait rien !

A quoi aboutirait une formation modulable ou non pendant TROIS ANS ?

1° Continuer à éliminer étudiants, lycéens, instituteurs, CRS, gendarmes, pompiers donc un manque croissant de MNS...

2° Du personnel stagiaire sous payé, ou pas payé, distribué généreusement par les organismes de formation à leur profit.

3° Des stages encore plus longs donc encore plus chers.

4° Des organismes de formation qui auront l’occasion de «tondre» un peu plus les stagiaires et les organismes de financement.

5° Pour tous les MNS: une concurrence déloyale sur le marché du travail avec des stagiaires sous payés ou pas payés, donc bon nombre d’employeurs qui ne recruteront que des «stagiaires». Voila ce que propose ce drôle de «syndicat de MNS». Espérons que le ministère des sports, qui est dirigé par une «ancienne MNS pendant 10 ans», comprendra ce problème, mais pour le moment, poussée par le Premier ministre, elle a surtout un but : que le maximum d’enfants apprennent à nager, donc au moins cher possible.

Faire du social, mais pour qui ?

Que l’on «fasse du social», notre FMNS a toujours été d’accord, mais que ces tarifs sociaux bénéficient à tout le monde, cela devient stupide et dévastateur sur le nombre de MNS en exercice.Par exemple,on voit dans certaines piscines des leçons pour tout le monde à 3 ou 4 euros, alors que beaucoup de MNS ont de la peine à finir le mois et quittent rapidement la profession. Certains clients arrivent à la piscine en Porsche pour bénéficier pour leurs enfants de ces leçons à 3 euros !

Quand ils s’absentent, ils n’avertissent même pas. C’est le meilleur moyen pour prolonger le résultat catastrophique actuel.

Réunions, sur réunions, sur réunions :

nous avons été convoqués : -- Le 14 février de 10h à 12h 30 -- Le 25 février de 16h30 à 18h  - Le 19 mars à 10 h -- Le 19 mars à 11h30 -- Le 28 mars à 11h 30 -- Le 5 avril 11h -- Le 11 avril 8h 30 et 10 h30/12h -- Le 11 avril 14h/16h  -- Le 24 avril 16h

DEUX besoins DEUX diplômes : Deux besoins bien distincts du marché du travail :

1°/ un besoin de surveillants-sauveteurs-enseignants pro., relativement restreint beaucoup devront obtenir le concours ETAPS.

2°/ un besoin de surveillants-sauveteurs-enseignants saisonniers qui ont uniquement quelques semaines pour préparer leur formation.

Les possibilités :

OU BIEN on laisse un brevet à options modulables ou préparé en un an ou deux ans, et on prolonge le manque insupportable de MNS et d’apprentissage,en établissant contre les MNS une concurrence déloyale par ces stagiaires sous payés

OU BIEN on revient à un brevet plus simple, semblable à celui d’avant 1985 et on sature le marché des MNS professionnels.

Il est donc profitable pour tout le monde d’avoir DEUX  CATEGORIES DE MNS. Pourquoi ne pas conserver le BPJEPS-AAN mais comprenant la préparation du concours ETAPS pour les pro. ?

            On nous dira qu’on ne peut pas empêcher un MNS avec brevet allégé de travailler en dehors des saisons, c’est pourtant ce qui a existé pendant plusieurs années avec les BNSSA. Il suffit que le gouvernement le veuille, mais actuellement la ministre déclare :

«multiplier les personnes habilitées à enseigner» et «protéger la profession de MNS» :

C’EST DU  DISCOURS POLITIQUE ! 

J.M.Lapoux -- Daniel Mas FIN n