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La Lettre du Mardi n° 128 du 3.9.2019

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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 « La Lettre du Mardi de notre FMNS»  n°128 du 3.9.2019

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n Il manque  5 000 MNS cet été : pourquoi une telle pénurie ?

Les durées et les coûts des formations trop longues et trop chères !

Enfin, des années de précarité pour ceux qui cherchent une carrière.

            (extrait de l’article publié par le Journal «Le Figaro»)

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Malgré quelques aides financières (de plus en plus rares),  les candidats sont souvent rebutés par la durée et le prix de la formation au brevet de maître nageur sauveteur.

            Alerte rouge ! La France manque cruellement de maîtres-nageurs cet été. On évalue à 5000 le nombre de postes à pourvoir en comptant beaucoup de campings et d’hôtels qui fonctionnent sans aucune surveillance..À cause de cette pénurie, l’accès aux bassins de bon nombre de piscines municipales, d’hôtels et de campings est réduit au niveau des horaires, si ce n’est totalement interdit dans les cas où aucun surveillant n’a pu être embauché. Sur les plages, les surveillants doivent se montrer d’autant plus vigilants que leurs effectifs sont également restreints.

            Selon Jean-Michel Lapoux, secrétaire général de la FMNS (Fédération des Maîtres Nageurs Sauveteurs), la hausse de ces accidents est une conséquence directe de la pénurie de maîtres-nageurs donc du manque d’apprentissage de la natation.

Comment en est-on arrivé à cette pénurie de maîtres nageurs ?

            La chose n’est pas nouvelle: chaque année, le nombre de MNS est insuffisant. La faute, entre autres, à la réduction des effectifs de CRS et gendarmes sur les plages au cours des dernières années. Les CRS étaient déployés dans 62 communes en 2018, contre 126 en 2002.

            Ils étaient 297 répartis sur le littoral en 2018, contre 722 en 2002...

          Mécaniquement, avec la baisse du nombre de surveillants, la probabilité d’une augmentation du nombre de noyades se renforce.

         Pour Jean-Michel Lapoux, la raison profonde, structurelle, remonte à 1985, année de création du BEESAN. Les formations sont alors devenues trop longues et trop coûteuses pour les candidats. Pour ces raisons, ils se sont présentés en moins grand nombre. «Entre 1975 et 1985, 1500 à 1800 maîtres nageurs étaient formés mais ils partent en retraite demain. En 2018 ils sont seulement 800 à avoir reçu le diplôme.» Le manque de saisonniers conduit certains employeurs à remplacer les maîtres nageurs par des BNSSA qui ne peuvent pas enseigner la natation. Dans certaines piscines communales, on ne peut plus apprendre à nager depuis plus de 10 ans avec un MNS.

Combien coûte une formation de maître nageur aujourd’hui ?

Afin d’exercer la profession de MNS : le BPJEPS AAN, permet d’enseigner la natation. Cette formation d’un an minimum coûte entre 3000 et 6000 euros, suivant les régions auxquels il faut ajouter hébergement et déplacements pendant une année minimum à temps plein :

prix de revient total de 10 000 à 13 000 EUROS !

Les frais des MNS sont-ils couverts par l’employeur ?

Parfois pour les MNS saisonniers, des hébergements sont prévus par les municipalités et les campings, beaucoup plus rarement par les hôtels

Les MNS cherchant une carrière, comment font-ils ?

Le principal employeur, c’est la fonction publique territoriale (les mairies), mais là, leur brevet ne suffit pas, il faut en plus un rare concours «l’ETAPS» où ils se retrouvent en concurrence avec les licences STAPS (Bac +3) qui n’ont pas eu leur concours de professeur (le CAPEPS). Souvent ces MNS doivent attendre 6 ans minimum en tant qu’auxiliaires (CDD) pour espérer une titularisation (CDI). Dans la plupart des cas, ils ont changé de métier avant leur 7 ème année de précarité.

Comment compenser la baisse des effectifs ?

La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a mis en place le 15 avril dernier le plan «Aisance Aquatique», qui vise à  éviter la noyade, et ce dès la maternelle. Pour l’heure, une expérimentation a été lancée dans deux classes de maternelle parisiennes. «L’idée n’est pas de leur enseigner la brasse ou le crawl, mais de les familiariser avec l’eau pour prévenir les accidents et lutter contre l’aquaphobie avec les parents».

Concernant les maîtres nageurs :  Jean-Michel Lapoux préconise la refonte entière de l’examen avec des tarifs moindres ainsi qu’une préparation plus simple et à temps partiel. «Désormais la saison est lancée, on ne peut pas former en 24 heures. Mais il faut prévoir pour l’été prochain», prévient-il --  

Avec la collaboration de .Ines Cussac  - Regis Duvignau - Journalistes au Figaro FIN