FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
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central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT
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La Lettre du Mardi n°138 du
19.11.2019
Diffusée gratuitement à tous le
21.11.2019
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Le ministère des sports et la
FNMNS
en train de supprimer nos
emplois
de MNS, de BEESAN et de
BPJEPS-AAN
en instituant des «
stagiaires AUTONOMES
pour enseigner - surveiller –
sauver… »,
payés de 0 à 300 euros par
mois, pendant des années !
Etat
des lieux : depuis 1985 avec le BEESAN, puis avec le BPJEPS AAN, les formations
de MNS sont devenues si longues et si chères que le nombre de MNS a baissé
chaque année (entre 3000 et 6000 euros + hébergement + déplacements
pendant un an minimum = prix
de revient 12 000 euros environ).
A partir de 1992, les BNSSA ont pu, en piscines d’été, surveiller seuls avec
dérogation. Dans ces communes, ne possédant qu’un bassin d’été, les enfants
n’ont pas pu apprendre à nager depuis les années 1990. Le nombre de morts-noyés
a donc augmenté, au point que le ministère a parfois payé des MNS en double sur
bon nombre de piscines d’été pour enseigner, en ruinant le personnel en place,
alors que dans d’autres bassins, il n’y avait aucun MNS.
Notre FMNS et nos adhérents ont provoqué les interventions de plus de 60
députés à l’Assemblée Nationale en 2017/2018. La pression se faisant de plus en
plus forte, le ministère des sports s’est enfin décidé en février 2019 à réunir
les principales fédérations pour étudier une modification du BPJEPS AAN. Parallèlement le gouvernement actuel voulait (et veut
toujours) diminuer de façon drastique le nombre de fonctionnaires, donc se
dégager des formations de BNSSA et de MNS au profit d’organismes privés. Deux organismes la FNMNS et la FFN ont voulu profiter de
l’occasion et de la formation professionnelle pour «s’arrondir leurs caisses».
Le projet de simplification devait amener des formations plus courtes, moins
chères donc plus accessibles. Au cours de nombreuses réunions de février au 25
novembre 2019, la FNMNS a réussi à convaincre le ministère, qu’il ne fallait
pas diminuer la durée, donc les prix des formations, mais au contraire les
allonger. Ces organismes de formation mettraient en place (sous leur gouverne)
des stagiaires
pendant 2 à 4 ans, payés de 0 à 300 euros par mois. Notre FMNS, le SNPMNS et la CGT se sont élevés contre ce
plan, qui ne ferait qu’amplifier les erreurs
actuelles, et le nombre de noyés, mais pour l’instant rien n’y fait. Les fonctionnaires
du ministère, qui supervisent plus de 80 sports, sont complètement dépassés.
Ils voient eux mêmes leur emploi supprimé pour être ou licenciés ou rattachés
au ministère de l’Education Nationale dans les mois qui viennent.
Ce
projet stupide a pris consistance après de multiples réunions, où on a
parlé beaucoup, manifestement sans être écouté.
Notre
FMNS a bien interpellé directement la ministre en lui expliquant qu’en
plaçant des stagiaires payés de 0 à 300 euros par mois pendant des années, dans
notre branche, foncièrement en déficit, il n’y aurait plus aucune offre
d’emploi dans les mois qui viennent. Les collègues employés en CDD ou
auxiliaires allaient voir leur CDD non renouvelé. Pire
encore : les titulaires et CDI risquaient de subir une «suppression de poste»
et tout perdre. Parallèlement
des stagiaires «en autonomie» vont vendre
des leçons de natation et d’aquagym pendant leur formation (au profit des
formateurs), et ne plus trouver d’emploi dès la fin de leur stage.
Un MNS coûte 1 850 euros brut par mois
+ 50% de chages
sociales soit 2 775 euros par mois MINIMUM
Un stagiaire coûterait de 0 à 300 euros par mois !
Nos
gestionnaires (publics et privés) raisonnent avec un budget annuel
Prix
de revient d’un MNS 2775 euros X 12 = 33 300 euros
Prix
de revient d’un «stagiaire autonome» : 300 euros X 12 = 3 600 euros
soit
une «économie annuelle» de 33 300e - 3 600 e =
29
700 euros PAR POSTE
(on
peut facilement faire le calcul sur 2, 3 ou
4 postes)
Le
choix serait vite fait par la quasi totalité des mairies, toutes en déficit sur leurs
piscines ou par les DSP qui essaient de gagner toujours plus.
En
bref notre métier qu’il soit en carrière ou saison n’existe plus.
La situation, qui se voit dans un horizon proche, est donc
catastrophique !
Certains MNS estiment
qu’elle n’est pas viable. Elle existe pourtant au ski depuis des années. Seul
l’organisme de formation en tire profit. Notre FMNS appelle TOUS à se joindre à
la grève nationale du 5 décembre 2019 et nous faisons encore appel à tous
nos collègues pour nous transmettre des boites mails pour informer le plus
largement nos collègues qui ne sont pas informés et parfois vont même payer
leur cotisation pour se faire battre. D’autres actions suivront, nous vous
informerons par «La Lettre du Mardi» sur informatique.
Avec cette situation
:
-- la FNMNS remplit
ses caisses sur le dos de tous,
-- le nombre de noyés
ne peut qu’augmenter,
-- la profession ou
l’activité saisonnière de MNS disparait complètement.
La situation serait
la même pour les BNSSA qui présenteraient, eux aussi, un prix de revient à
faire fuir tous les employeurs.
Pour le Conseil
d’administration de notre FMNS : JML n
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