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La Lettre du Mardi n° 139 du 26.11.2019

La Lettre du Mardi

n°139 du 26.11.2019

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Notre FMNS se tient à la disposition de tous, ouverte toute l’année.

Pour un emploi de MNS, BEESAN, BPJEPS AAN après la saison :

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n MNS - BEESAN - BPJEPS-AAN - BNSSA : la catastrophe !

Etat des lieux :

Nous avons expliqué depuis ces derniers mois le projet catastrophique du ministère des sports poussé par la FNMNS pour remplacer les MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN par des «stagiaires» qui travailleraient «en autonomie» sans même avoir besoin d’un seul MNS sur place. Ces stagiaires payés entre 0 et 300 euros par mois anéantiraient complètement la profession de MNS ou d’éducateur sportif.

Nous avons déjà expliqué qu’un MNS coûte 1.850 euros brut + 50 % de charges sociales soit 2.775 euros. En comparaison, avec un stagiaire qui reviendrait entre 0 et 300 euros, le choix est vite fait pour tous les gestionnaires de piscines publiques (été hiver) qui sont tous systématiquement en déficit.

            Les principales fédérations ont été convoquées tous les 15 jours à 3 semaines au ministère des sports pour analyser ce qui n’était qu’un projet. La FNMNS avait déjà rédigé un projet de loi pour multiplier à gogo les stagiaires (en éliminant inévitablement les MNS).

            Les BNSSA eux aussi ne pourraient soutenir la concurrence déloyale des stagiaires.

            Les stagiaires eux-mêmes, en fin de leur stage, seraient dans l’impossibilité de trouver un emploi normalement rémunéré, le temps que les employeurs comprennent le «système». Déjà plusieurs piscines d’hiver, municipales sont surveillées par des stagiaires - BPJEPS -AAN titulaires du BNSSA, à certaines heures (exemple : Aqualac Aix les Bains...)..

Notre FMNS avait interpellé directement et personnellement la ministre des sports au cours d’une de ces séances en appelant l’attention de tous sur la gravité et la nocivité de permettre à des stagiaires «en autonomie» de surveiller enseigner, sauver sans la présence effective d’un MNS. On aboutirait à la suppression pure et simple des MNS.

Le 11 octobre à Toulon, lors d’une réunion où la ministre exposait son projet, un BEESAN s’est levé dans la salle et a demandé au ministre :

«avec votre projet, à quoi sert le BEESAN ou le BPJEPS-AAN ?»

Aucune réponse de la ministre.

Ce lundi NOIR du 25 novembre 2019 à 10 h, nous avons été réunis une nouvelle fois au ministère.

Etaient présents les représentants

- de la ministre -- de notre FMNS, - du SNPMNS,  - de la CGT - de FO, - de la FFN, - le directeur du CREPS de Châtenay Malabry, - de l’UCPA, - de la FNMNS.

La FNMNS ne tenant compte d’aucune catastrophe pour notre profession a resorti son projet au ministère et la discussion s’est continuée sur ce projet qui pour la FNMNS n’a qu’un but : lui remplir les caisses au détriment des stagiaires qui vont se retrouver «tondus», et de tous les MNS qui vont se retrouver sans aucune offre d’emploi dès que tous les employeurs auront compris la possibilité qui leur est offerte d’avoir de la main d’oeuvre pour enseigner surveiller sauver sans la payer ou en donnant une aumone.

Le SNPMNS prône à juste titre le rétablissement de l’article 322-7 du code du sport :

«un éducateur pour enseigner chaque sport». C’est en fin de compte la loi Mazeaud. Elle protégeait notre profession. Par contre, elle a permis à la création de multiples brevets d’Etat dans tous les sens, au point où les employeurs aujourd’hui ont du mal à s’y reconnaître avec la folle multiplicité des diplômes. Il est évident que dans les mois qui viennent la disparition du ministère des sports au profit des régions et du privé, risque fort de brouiller les cartes. 

Les principaux organismes  honnêtes se sont élevés contre ce projet toute la journée (FMNS, SNPMNS, CGT, FO).

Un seul organisme soutenait ce projet : la FNMNS.

La FFN et l’UCPA, bien que gros bénéficiaires de ce projet, ont évité de se prononcer en cours de séance.

Tout à coup, vers 14h30, un chef de service du ministère, Mr BOREL, a pénétré dans la salle et a demandé à parler personnellement aux représentants du SNPMNS et de FO. Ils se sont absentés pendant plus d’une heure alors que les discussions ont continué sans eux. Vers 15h30, ils sont revenus le visage défait, foudroyés par l’événement, tandis que Mr BOREL demandait à notre représentant de notre FMNS de s’entretenir avec lui à 17h.

« 1° -- Il est créé un nouveau brevet le BPAN ;

2° -- Les stagiaires BPAN, titulaires du BNSSA pourront surveiller sauver enseigner en toute autonomie pendant 2 à 4 ans.

3° -- Tout sera applicable après janvier 2020 ».

Il a tenté alors de responsabiliser d’autres organismes :

«--  L’inspection générale était de plus en plus pressante.

-- Le ministère de l’Education Nationale voulait ces stagiaires en natation scolaire, nous avons évité le pire...»

Aussitôt la salle a été foudroyée.

Mr Lapoux (FMNS) : «mais alors, nous avons discuté pendant des mois pour rien, nous allons avoir au moins 300 morts de plus noyés l’année prochaine».  Le ton est monté : le SNPMNS, FO et la CGT ont rejeté eux aussi violemment cette décision qui paraît établie.

FOEHRLE (FNMNS) ne se cachait  même plus pour jubiler : il avait gagné. Il pouvait remplir ses caisses en tondant les stagiaires «pendant 2 à 4 ans», en ruinant complètement l’emploi des MNS. L’UCPA  et la FFN sont restées silencieuses. La présidente de séance représentant le ministère des sports Mme Patricia FONTANILLAS était presque à la crise de nerf et aux larmes en criant, elle nous a asséné «il n’y a pas que dans votre profession que l’on emploie les gens au rabais, c’est pareil pour les médecins, pour les infirmiers...».

La ministre s’était cachée pour cette réunion aussi importante.

La réunion s’est terminée un moment après.

BOREL avait tout dit, notre FMNS ne s’est pas rendue à son «invitation».

Mr BOREL s’est lancé dans une déclaration vers  la salle :

En conclusion :

nous avons fait confiance en cette ministre des sports qui se présente comme une «championne de natation». En fait, elle n’est qu’un pot de fleurs «ou de chrysanthèmes». Tout a été décidé par le premier ministre et son cabinet et on nous a convoqué à nos frais pendant des mois sans tenir compte de tout ce que notre FMNS a proposé.

Nous avertissons pourtant depuis 1985, création du BEESAN, puis avec la création du BPJEPS-AAN : ces diplômes amenés des formations trop longues et trop chères, ne correspondant pas aux besoins ni aux moyens de la société.

Depuis 1985, le ministère des sports a creusé tous les ans le manque de MNS au point où on en est arrivé à fermer les piscines et à ne plus enseigner la natation aux enfants, parfois depuis plus de 10 ans avec des BNSSA surveillant seuls avec dérogation.

Dans cette débâcle, notre FMNS avait bien averti qu’un jour ou l’autre on remplacerait les MNS par n’importe qui, mais on ne laisserait pas le marché du travail des MNS avec un tel manque  alors que la France compte plus de 3 millions de chômeurs.

Notre FMNS a fait appel par la «Lettre du Mardi», par cette revue professionnelle «Enseigner et Sauver» à tous les MNS et BNSSA pour avoir les mails des collègues pour les informer. La majorité des MNS sont actuellement complètement amorphes et nous téléphone pour leurs problèmes personnels en feignant de tout ignorer.

Nous avons touché avec nos adhérents il y a environ deux ans, presque tous les députés sur ce problème : 60 députés sont intervenus par écrit à l’Assemblée Nationale. Il n’y a pas eu de résultat : c’est à se demander s’ils servent encore à quelque chose ?

Dans les jours qui viennent, notre FMNS va toucher TOUS les maires de France.

            Notre FMNS a appelé dans toutes les piscines de France ouvertes en cette saison, à la grève du 5 décembre 2019.

Les BNSSA eux aussi ne sont plus concurrentiels face à des stagiaires payés entre 0 et 300 euros par mois.

            Notons qu’en ce moment le ministère de l’Intérieur se dégage de cet enseignement et le ministère des Sports, prêt à disparaître, ne veut plus s’y engager. Pourtant, nous rencontrons bon nombre d’associations de formations adhérentes à rien, informées sur rien, qui ont commencé des stages de BNSSA sans connaître les épreuves finales, sans savoir qui va organiser quoi, ... et comble de tout, elles ont déjà fixé aux candidats des dates d’examens pour 2020. (sans commentaires).

Nous renouvelons notre appel à tous pour qu’il nous soit communiqué EN URGENCE les noms, prénoms et mails de toutes les personnes hors FMNS qui sont  touchées par cette réforme complètement «bidon» : MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN, BNSSA, stagiaires, entraîneurs, etc... Il n’est pas question de les racoler mais de sensibiliser en informant TOUTE notre branche.

Avec cette réforme, nos collègues ne peuvent pas escompter une promotion sociale dans la branche et on peut prévoir sans exagérer un supplément de 200 à 300 morts noyés dès la saison prochaine. --- Le conseil d’administration FMNS n