FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
Bureau
central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT
Tél : 05 24 61 44 81 — mail
:
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
La
Lettre du Mardi n°148 du 04.02.2020
Informations hebdomadaires gratuites par mail
à toute notre branche professionnelle ou
saisonnière.
Toute personne hors FMNS peut s’inscrire
gratuitement à notre «La Lettre du Mardi» par mail. Il lui suffit de nous
communiquer son nom, prénoms, adresse postale.
—————————————————
n Réunion
au ministère des sports
du 31 janvier 2020
— Refonte du BPJEPS AAN qui
passerait entre 2 à 5 ans de formation,
avec des stagiaires «en
autonomie», sans MNS obligatoirement sur
place.
— « Recrutement »
de 700 bénévoles pour enseigner «l’aisance aquatique»
à la place des MNS :
Nous
avons rendu compte sur les précédentes «Lettres du mardi» du projet de loi de
la ministre des sports, poussée par la FNMNS pour créer des «stagiaires
travaillant en autonomie» compétents pour enseigner, surveiller, sauver, animer sans
avoir un tuteur sur place. En résumé, cette législation permettrait
d’employer des stagiaires «indemnisés» entre ZERO et maximum 562,50 EUROS PAR
MOIS ( voir réponse du 1er ministre). En résumé, une réglementation comme
celle-ci aboutirait à la disparition pure et simple des MNS, BEESAN, BPJEPS AAN
(et de beaucoup de BNSSA). En effet dans notre branche systématiquement
déficitaire, employer un stagiaire pendant 2 à 5 ans permettrait à l’employeur
(privé ou public) d’économiser 2 262.50 euros par mois, soit 27 150 euros par
an et par poste. (voir décompte détaillé dans notre Lettre du Mardi n°145 du
14.1.2020). On peut se demander qui embaucherait encore un MNS ou qui le
conserverait à la fin d’un CDD ? Certains employeurs pourraient effectuer une
«suppression de poste» pour les CDI ou les titulaires.
A tel point que lors de la réunion publique de Toulon le 11 octobre 2019, alors
que la ministre exposait son «plan», un collègue lui a posé en public cette
question : «Mais alors à quoi vont servir les MNS et les BPJEPS-AAN ?» — La
ministre n’a pas su répondre ! C’est la preuve, s’il y en avait encore besoin,
de la situation CATASTROPHIQUE de notre profession (ou de notre activité
saisonnière). Nous avons demandé à tous, dans nos précédentes « Lettres
du Mardi », de nous communiquer les noms, prénoms et mails de collègues, de
stagiaires, de BNSSA... pour sensibiliser le maximum de personnes dans notre
branche. Il est bien évident qu’une conversation au bord d’un bassin ne va pas
convaincre un collègue de la situation calamiteuse. Nous avons eu peu de
retours. Nous demandons toujours ces noms prénoms et mails qui
n’engagent en rien ces collègues mais qui permet seulement d’informer donc de
sensibiliser le plus largement.
C’est
un minimum, si nous voulons conserver quelques possibilités d’aboutir.
Principales fédérations dans la branche, nous avons été réunies une nouvelle
fois le vendredi 31 janvier 2020. (nous sommes convoqués tous les 21 jours
environ depuis un an, à nos frais). Cette réunion était annoncée comme la dernière.
La représentante du ministre nous a exposé une nouvelle fois :
1°
Des formations au BPJEPS AAN de plus en plus longues, donc de plus en
plus chères, qui dureraient de 2 à 5 ans. (on peut prévoir un prix de revient
de l’ordre de 20 000 euros – ( formation + hébergement
+ déplacements)
2°
La ministre a lancé ces dernières semaines un appel général pour trouver 700
bénévoles pour assurer à beaucoup d’enfants de 3 à 6
ans «une aisance aquatique» (sans les MNS, BEESAN, BPJEPS- AAN).
Elle
prévoit de leur donner en suivant un «Certificat d’aisance aquatique »
sans savoir nager.
En résumé, s’il y a :
— des stagiaires pas
payés ou sous payés pendant 2 à 5 ans, recrutés toute l’année, dans toute la
France
— 700 bénévoles pour
assurer «l’aisance aquatique»
— des instituteurs
plus ou moins capables en natation.
On se demande une nouvelle fois qui va encore recruter ou conserver un MNS (ou
un BNSSA même en saison) ?
Nous apprenons que le ministère des sports a lancé un
appel public d’offres pour former en quelques jours, ces 700 instructeurs
bénévoles. La FFN et des clubs ont aussitôt répondu favorablement. Nul doute
que la FNMNS le fera, puisqu’elle propose elle-même ces projets.
Les autres fédérations présentes (SNPMNS, CGT, FO) ne se sont pas vraiment
opposées à ces «négociations» qui étaient déjà toutes prêtes..
n — Pour
couronner le tout, on a appris en séance par un
participant aux réunions du ministère de l’intérieur que 3
nouveaux BNSSA différents sont mis en chantier, suivant le
lieu de travail (plage, piscine ou ...). Encore une idée saugrenue qui ne peut
que nuire à l’embauche des BNSSA pendant l’été, en amplifiant un peu plus le
manque de surveillants - sauveteurs.
n Noyade
mortelle d’une enfant de 9 ans piscine de BUTHIERS (Seine et Marne) en été 2018
-
Jugement hier, le 3 février 2020 (hors FMNS)
Huit personnes étaient jugées (BNSSA et BAFA). Le procureur reprochait à tout
l’encadrement de ne pas avoir escorté cette enfant de 9 ans, alors qu’elle
pénétrait dans le bassin sans savoir nager. Le tribunal correctionnel de
Fontainebleau (Seine et Marne) a estimé qu’aucune faute n’était prouvée et que
les BNSSA et BAFA avaient une «obligation de moyens», mais pas une «obligation
de résultat.». Ce tribunal de 1ère instance a relaxé tout le monde.
La mère de l’enfant noyée a hurlé son désespoir dans la salle
d’audience et a perdu connaissance.
Le procureur a estimé que la négligence était prouvée et il s’est pourvu en
appel.
Rappelons que l’arrêté du
25.4.2012 annexe 2 - Fiche 2-1
impose aux BAFA ou
à tout encadrant d’être DANS l’eau;
Un MNS
ou un BNSSA qui tolérerait un BAFA sur le bord serait donc en tort et déjà
responsable. -- (Voir brochure jaune «Dossiers professionnels :
Réglementation dans les colonies de vacances »» p.5 de notre FMNS envoyée
à tous dès la 1ère inscription) --(affaire à suivre) n
|