FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
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La lettre du mardi n°153 du
10.3.2020
Envoyée gratuitement à tous ceux
qui en font la demande.
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n La ministre des sports en
train de démolir la profession de MNS et d’augmenter le nombre de noyés en
maintenant des fomations aussi longues donc aussi chères.
Elle rejette la proposition
de formation de 2 à 4 ans de la FNMNS, proposition soutenue pour gagner de
l’argent sur le dos de la formation professionnelle, en coulant la profession.
Débats oraux au Sénat du 3
mars 2020
Intervention du sénateur représentant
notre FMNS : M. G.L.Devinaz
« AUGMENTATION ALARMANTE DES
NOYADES
SITUATION DES MNS, BEESAN,
BPJEPS AAN.
M. Gilbert-Luc
Devinaz.
En France, 600 noyades sont à déplorer en 2019. Un tiers des personnes
concernées ne savaient pas nager.
Il est difficilement acceptable, pour ne pas dire inacceptable, de voir nos
élèves quitter l'école élémentaire sans avoir acquis l'apprentissage de la
natation. Certes, il manque des bassins d'apprentissage en France, mais ma
question porte sur la formation des maîtres-nageurs sauveteurs.
En France, on constate une diminution
constante du nombre de professionnels formés. Or cette formation exige au
minimum une année scolaire à temps plein et coûte 6 000 euros, ce qui explique
que, chaque année, les collectivités et les établissements privés ont des
difficultés à recruter.
Une concertation de dix mois a été menée pour faire ressortir la lourdeur de
cette formation des MNS. Et pourtant, la solution retenue consiste à allonger
la formation de deux à quatre ans.
Vous proposez, madame la ministre, de permettre aux candidats de surveiller les
baignades et d'enseigner la natation au cours de leur formation. Ces stagiaires
seront donc en situation d'enseignement sans contrôle sans qu'un encadrant
breveté soit tenu de contrôler et de sécuriser ces cours.
Un brevet moins long et moins cher pourrait permettre de lever les difficultés
rencontrées et ainsi prévenir de nouveaux drames. Pourquoi ne pas étudier la
création d'un brevet de MNS, qui pourrait être préparé pendant les vacances
scolaires ou/et en cours du soir ?
M. le président. La parole est à
Mme la ministre : Mme Roxana Maracineanu,
Monsieur le sénateur Gilbert-Luc Devinaz, je suis d’accord avec vous je partage
votre conviction que le métier de maître-nageur sauveteur est un élément clé
dans la lutte contre les noyades. Vous l'avez dit, en 2019, nous déplorons 600
noyades mortelles et 2 000 personnes accidentées, dont une grande partie,
notamment des enfants et des personnes âgées, souffrent d'incapacité physique.
C'est pourquoi les enseignants de natation, mais aussi les professeurs des
écoles, qui ont aujourd'hui la prérogative d'enseigner, sont nos principaux
partenaires métier pour déployer le plan Aisance aquatique national de lutte
contre les noyades. Par une nouvelle démarche pédagogique concentrée sur quinze
jours de mise en situation répétée avec le milieu aquatique, ce plan vise à
former nos enfants à être à l'aise dans l'eau dès l'âge de trois ans. J'ai
choisi de faire travailler mon administration et le comité de pilotage du plan
national, qui regroupe tous les syndicats et toutes les organisations
professionnelles de maîtres-nageurs, sur l'accès aux qualifications que vous
avez évoquées : le BNSSA, qui est délivré par le ministère de l'intérieur,
permet de surveiller et le BPJEPS AAN, nouveau diplôme de maître-nageur
sauveteur, permet d'enseigner.
Les objectifs sont d'agrandir le vivier des personnes intéressées par ces
métiers et prêtes à suivre ces formations, mais aussi de permettre à de nombreux professionnels d'enseigner, sous
réserve qu'ils en aient la compétence et qu'ils détiennent le diplôme
nécessaire, plutôt que d'être cantonnés à la seule surveillance.
Tels sont les éléments
concrets de la réforme que j'ai engagée par voie réglementaire :
les personnels titulaires
du BNSSA pourront désormais assurer en autonomie la surveillance des
baignades d'accès payant durant 50 % du temps d'ouverture de l'équipement,
alors que ce n'était le cas que pour un petit nombre de mois puisque, pour le
reste de l'année, ils devaient être accompagnés par un MNS. Il nous paraît
essentiel que ces professionnels puissent assurer une surveillance sur une plus
grande partie de l'année, aussi bien sur les plages que dans nos piscines.
Aujourd'hui, 14 500 maîtres-nageurs sauveteurs sont en situation d'exercice et,
depuis cinq ans, 900 nouveaux MNS sont formés chaque année. Je suis toutefois
consciente du manque de MNS. C'est pourquoi le principal diplôme pourvoyeur, le
BPJEPS AAN, est en cours de rénovation. Les pré-requis d'accès au diplôme sont
revus, tout comme les prérogatives des stagiaires, qui
pourront surveiller une baignade. En effet, la majorité des stagiaires qui rentrent en formation
BPJEPS sont déjà titulaires du BNSSA, diplôme qui leur permet de surveiller.
Or, aujourd'hui, lorsque ces jeunes titulaires du BNSSA entrent en formation
BPJEPS, on leur interdit de surveiller tout seuls. C'est une incongruité à
laquelle nous allons remédier.
Par ailleurs, soyez assuré que la formation ne sera ni plus chère ni plus
longue.
Enfin, sachez que les organismes de formation peuvent déjà mettre en place des
formations pendant les vacances scolaires, comme vous l'avez suggéré. Plus les candidats seront nombreux, plus nombreux seront les
dispositifs que les organismes de formation pourront mettre en place.
La parole est à M. Gilbert-Luc
Devinaz, pour la réplique.
Madame la ministre, j'entends votre réponse, et je partage vos inquiétudes.
Toutefois, la Fédération des maîtres-nageurs
sauveteurs formule un certain nombre de propositions pour accélérer la
formation et la rendre moins coûteuse –
elle coûte actuellement 6 000 euros.
Il me semble
que vous devriez non seulement écouter, mais entendre les propositions de ces
professionnels.
M. le président. Nous en avons terminé avec les réponses à des questions
orales. FIN
EN RESUME :
La ministre n’en démord pas
1° Les BNSSA pourront
surveiller seuls pendant 6 mois les piscines d’accès payant.
2° Les stagiaires pourront
enseigner sans MNS.
3° ) Les stages seront
toujours aussi longs donc toujours aussi chers.
A quoi vont servir les MNS,
BEESAN, BPJEPS AAN, si les employeurs peuvent «embobiner» des stagiaires pour le
même travail, payés entre ZERO et 562 euros par mois net de charges ?
( ce tarif des stagiaires a
été fixé par le 1er ministre). FIN
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