FEDERATION DES MAITRES NAGEURS
SAUVETEURS
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Lettre du
Mardi n°183 du 03 NOVEMBRE 2020
Expédiée le 03.11.2020 (tous)
Le siège social, les bureaux et l'imprimerie professionnelle
de
notre FMNS ne fermeront à aucun moment pendant le coronavirus
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Noyade non mortelle
piscine d’Ottignies (Belgique)
en natation scolaire.
L’enfant a été ranimé pourtant :
tous les intervenants condamnés à de la prison avec sursis
L’institutrice — 6 mois avec sursis
Les adultes agréées — 4 mois avec sursis
Le MNS — prison avec sursis
Il faut abandonner les «frites» pour TOUT apprentissage.
Pendant et après un malaise, elles ne retiennent pas l’enfant à la
surface.
Il faut revenir aux ceintures !
C’était le 17 janvier
2019 : noyade d’un élève de 2e maternelle lors d’un
cours de natation à Ottignies (Belgique) :
Audience 8 septembre
2020 devant le tribunal de Nivelles : le tribunal a
visionné l’accident en début d’audience ; six minutes de détresse absolue ! Les
juges particulièrement bouleversés.
Jugement du 27 octobre
2020
Des images de vidéosurveillance ont été projetées en début d’audience. On y
assiste au cours de natation qui se déroule normalement, à ceci près que
l’enseignante chargée de surveiller les élèves depuis le bord du bassin quitte
son banc pour aller téléphoner dans les vestiaires. Il s’agissait de régler un
problème d’organisation d’un voyage scolaire prévu le lendemain.
Dans l’eau, le MNS organise des exercices. Les enfants, par deux, traversent la
largeur de la piscine sur le dos, avec une «frite» qui les aiderait à flotter.
Le MNS les accompagne jusqu’à mi-parcours puis, quand ils s’approchent du bord
opposé, s’occupe des deux suivants.
La jeune victime a
été déséquilibrée en approchant du bord et sa «frite» lui a échappé alors que
le MNS avait déjà le dos tourné
L’enseignante est dans les vestiaires
en train de téléphoner, et deux accompagnantes de l’école sont au bord du
bassin mais discutent entre elles sans prêter attention aux élèves dans l’eau.
L’instit revient, s’approche de son banc puis finalement, va discuter avec les
autres.
D’après les calculs de la présidente du tribunal, la victime est restée près de
six minutes en détresse, dont trois minutes et demie au fond de l’eau,
inanimée. Ce n’est qu’à l’arrivée d’un deuxième groupe, après que le MNS ait
raccompagné le premier, qu’elle est découverte.
Le MNS aura le réflexe qui sauve : après avoir sorti l’enfant de l’eau, il est
parvenu à le ranimer. Après trois jours passés aux soins intensifs, le petit
garçon a survécu. Aujourd’hui, il va bien physiquement mais reste extrêmement
marqué sur le plan psychologique. Il a peur de rester seul, voit le danger
partout, pense à la mort pratiquement en permanence.
Le MNS, qui travaillait dans l’eau avec les autres enfants et ne disposait pas
d’une vue d’ensemble sur le bassin, est jugé moins impliqué dans l’erreur
commise. C’est lui pourtant qui a sauvé l’enfant.
L’institutrice chargée de surveiller le bassin depuis le bord durant le cours,
comme l’exige une directive de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’était
absentée dans les vestiaires pour passer un coup de téléphone. A son retour,
elle n’a pas regagné sa place mais est allée discuter avec deux adultes
agréées qui, elles aussi, étaient chargées de la surveillance des
enfants. Ce qui fait qu’aucune des trois n’a remarqué la noyade qui se
déroulait à quelques mètres d’elles.
Le tribunal correctionnel a estimé que les trois prévenues avaient fait preuve
d’une négligence grave et caractérisée. Le MNS qui travaillait dans l’eau avec
les enfants n’a pas remarqué qu’à la fin d’un exercice, la jeune victime avait
laissé échapper sa frite et se trouvait en détresse. Le MNS a été lui aussi
condamné.
Note FMNS : ces condamnations
paraissent très sévères mais elles doivent nous faire réfléchir pour abandonner
DEFINITIVEMENT les frites en apprentissage de la natation. Nous rendrons compte
du procès en correctionnelle en Guyane, qui aura lieu début janvier prochain,
avec un des deux MNS appartenant à notre FMNS. Là aussi l’enfant, pris de
malaise, a lâché sa frite. Réanimé immédiatement par les deux MNS, Samu et
pompiers... il a pourtant perdu la vie.
Ces caméras sur les bords de bassins ne sauvent pas grand monde,
mais sont une calamité pour les MNS et BNSSA lors des audiences devant les
tribunaux
J.M.Lapoux
n