FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
Bureau
central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT
Tél : 05 24 61 44 81 — mail
:
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La
Lettre du Mardi n°185 du 17.11.2020
envoyée à tous le 20.11.2020
Article publié le
20.11.2020 par le Journal «La Dépêche» (MNS hors de notre FMNS)
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Noyade d’un
enfant à la Piscine de Bagnères-de-Bigorre en 2013
Décès juste un
an après en 2014
Jugement du
tribunal correctionnel de Tarbes 19 novembre 2020
Les
MNS condamnés 7 ans après
Le MNS 18
mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende
La
MNS 12 mois de prison avec sursis et 4 000 euros d’amende.
Douloureuse affaire que celle qui est venue devant le tribunal correctionnel 7
ans après la mort d’un garçon de 11 ans, après une noyade à la piscine de
Bagnères-de-Bigorre.
D’un côté, la famille unie dans une douleur qui ne les quitte pas depuis ce 24
octobre 2013, jour de l’accident puis, tout juste un an plus tard, le 24
octobre 2014, jour où il décédera des suites de ses blessures.
De l’autre côté, les maîtres nageurs, une femme et un homme, L.C. et D.P, qui,
ce jour-là, ont fait preuve d’un défaut de vigilance qui a conduit au drame.
C’est la présidente du tribunal qui va relater les faits : « Jules avait 11
ans, il était membre du club de natation et avait suivi le cours ce jour là
sous la direction des maîtres-nageurs. À la fin du cours, il part se rhabiller
et goûter en attendant que son père vienne le chercher aux alentours de 18
heures. Il monte sur la mezzanine puis il a vu des camarades qui arrivaient et
a voulu repartir dans le bassin, ce qui lui a été accordé. Il commence à faire
des longueurs dans la piscine avec ses copains et ils décident de faire une
longueur en apnée, ce qui est interdit » C’est une dame, installée sur la
mezzanine qui va alerter L.C., indiquant qu’il y a un enfant dans une position
bizarre au fond de l’eau et là, vous demandez à une petite fille qui était avec
Jules, de lui faire signe de remonter ». Ce que fera l’enfant, qui remontera et
dira qu’elle n’y arrive pas mais la jeune femme insiste : « Je lui ai dit
attrape-le par le bras ». Le problème soulevé c’est que la responsable était, à
ce moment-là en train de discuter avec une collègue près du bureau et que D.P.,
était lui, les yeux rivés sur internet dans le bureau. L’enfant, lui, sera
resté plus de trois minutes dans l’eau, bien trop longtemps pour qu’il s’en
sorte indemne et aura passé une année entière en soins avant de décéder. Un
enchaînement de négligences : « Votre rôle était de surveiller ces enfants,
votre réaction n’a pas été adaptée et cela aurait nécessité une réaction plus
immédiate, vous n’avez pas couru, vous n’avez pas sauté dans l’eau ». Les
avocats et les magistrats ont déploré l’absence de la CCHB qui avait en charge
la piscine où les deux employés ont continué d’exercer après le drame, sans
avoir fait l’objet d’une quelconque procédure disciplinaire, le plus âgé étant
en retraite depuis peu.
L‘avocat de la partie civile a relevé « une famille brisée par ce qui s’est
passé le jour des faits. Des gens qui sont responsables de la vie de nos
enfants et qui sont incapables de faire leur métier.»
Pour le procureur, c’est « un abandon de poste et une faute gravissime. Vous
avez demandé à une gamine « Va le chercher ! Comme on va chercher un bout de
bois, elle ne sait pas faire, vous, vous savez faire, vous avez commis des
fautes et Jules est mort parce que vous n’avez pas rempli votre mission comme
vous auriez dû le faire ».
Pour l’avocat de la jeune femme « Il faut mettre du droit sur les faits.
A-t-elle été imprudente ? Rien ne permet de le dire ».
L’avocate de son collègue a indiqué que son client était, lui, parfaitement
conscient sa responsabilité : « il a commis une faute qui n’est pas contestée,
il l’a dit, c’est une situation qui le ronge ».
Reconnus coupables, le tribunal les a condamnés, lui à 18 mois de prison avec
sursis et 5 000 euros d’amende et elle à 12 mois de prison avec sursis et 4 000
euros d’amende. Ils pourront néanmoins continuer à exercer. Ils ont la
possibilité de faire appel. Delphine Pereira n
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Note FMNS :
certains MNS et BNSSA s’estiment défendus et assurés par leur employeur ou vont
s’assurer auprès de fédérations ou de syndicats qui ne se déplacent même pas
sur les lieux des accidents ou aux audiences !
Les
employeurs avant tout se défendent eux mêmes, au cours de l’instruction, au
point que la «Loi Fauchon», qui désigne les personnes morales comme premières
responsables, n’est même pas appliquée.
Notre FMNS
est la SEULE fédération qui a un avocat spécialisé, TOUJOURS LE MEME (métropole
Dom et Tom) et un expert juriste de notre profession, présent tout le long de
l’instruction et à toutes les audiences. Depuis plus de 20 ans, aucun
MNS et BNSSA de notre FMNS n’a été condamné pénalement.
Aucune
fédération, aucun syndicat de MNS ne peut se prévaloir de ce résultat n
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