FEDERATION DES MAITRES NAGEURS
SAUVETEURS
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La
Lettre du Mardi n° 201 de notre FMNS du 30.3.2021
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Noyade
accidentelle ou meurtre de l’ado. handicapée
en colonie de vacances,
au Lac de Morillon (Haute Savoie) - Hors FMNS :
5 ans
après : 2 BNSSA, employés «au noir» + 1 Bafa,
+ 1
stagiaire BAFA + la directrice ont été jugés
-- La
directrice et le stagiaire Bafa ont été
condamnés à
8 mois de prison avec sursis
- non inscription
sur le casier judiciaire
- non
interdiction d’exercer
- des
dommages et intérêts très importants
-- Le
maire et le directeur du SDIS 74 n’ont même pas été poursuivis
pour
l’embauche «au noir» ou «dissimulée»
en tant
que faux «pompiers volontaires» des 2 BNSSA.
n Leur famille mal
informée n’a pas déposé plainte.
Le 12 août 2015, une adolescente en colonie de vacances était retrouvée noyée
au fond du lac bleu de Morillon. Plus de cinq ans après les faits, les
encadrants de la colonie et les surveillants de baignade ont été jugés au
tribunal correctionnel de Bonneville pour homicide involontaire.
Jeudi 28 janvier 2021, cinq prévenus se sont présentés à la barre du tribunal
correctionnel de Bonneville pour répondre de faits de négligence, accusés
d’homicide involontaire sur une adolescente de 16 ans, Brenda, originaire de
Fumay dans les Ardennes. La jeune fille a été retrouvée noyée dans le lac bleu
de Morillon en août 2015.
Résumé des
faits
Le 12 août 2015, Brenda, 16 ans, en vacances dans une colonie spécialisée pour
enfants handicapés, se joint à un groupe de 8 adolescents pour une sortie
baignade au lac de Morillon, encadrée par trois animateurs. Après avoir reçu
quelques consignes de sécurité de la part de la directrice, le groupe part se
rafraîchir. Peu avant 18 heures, Samuel*, jeune encadrant de 18 ans, en stage
BAFA, est alerté par un jeune de la disparition de Brenda. Samuel sait que
Brenda ne sait pas nager et voit ses vêtements encore sur la plage, il est
persuadé qu’elle ne peut être dans l’eau, alors il cherche partout autour
(toilettes, parc d’accrobranche à proximité du lac). Dans sa course, il croise
les BNSSA du site (faux pompiers volontaires employés au noir) et les informe
de la disparition de Brenda. À ce moment-là, les versions divergent, les
secouristes affirment avoir été informés par Samuel que Brenda ne pouvait être
dans l’eau. Samuel insiste pourtant, assurant leur avoir dit ne pas savoir où
elle se trouvait. Quelle que soit la vérité, le fait est que le protocole de
recherche dans le lac n’a pas été déclenché. À 18 heures, fermeture du poste de
secours, la hiérarchie des BNSSA ( le SDIS ou la mairie) leur indique que c’est
désormais à la gendarmerie de prendre le relais. Après une recherche aérienne
puis l’intervention d’une brigade cynophile et de plongeurs, le corps inanimé
de Brenda est finalement retrouvé dans le lac aux alentours de 23 heures, à
près de deux mètres de profondeur, juste en face du poste de secours.
Négligence,
inattention, cumul de fautes :
Selon la procureure, les faits de négligence de la part des encadrants et des
BNSSA ( faux pompiers) sont avérés. « Ils ne mettent aucune règle en place,
c’est bien ce qui leur est reproché, aucun comptage des enfants n’est effectué,
certains témoins parlent d’enfants livrés à eux-mêmes. De plus ils ne
respectent pas les consignes données par la directrice, c’est un cumul de
fautes simples qui constitue une faute caractérisée », soutient-elle au sujet
des deux animateurs. « Les fautes sont là dans l’inattention pendant le temps
de la surveillance et aussi dans le fait de ne pas engager les secours »,
ajoute-t-elle concernant les sauveteurs, avant de réclamer entre 8 et 10 mois
de prison avec sursis pour chacun des prévenus.
Accident ou meurtre ?
Dans la salle d’audience, entre chaque intervention, un silence pesant et une
gêne règnent, les prévenus ont le regard perdu et semblent rongés par la
culpabilité. Après plus de quatre heures à éplucher les faits et les versions
de chacun, l’avocat de la défense rappelle un point clé à peine abordé
jusque-là. « Brenda est victime d’un homicide volontaire, j’aurais aimé
qu’on le rappelle pour la loyauté des débats. On ne poursuit jamais de l’involontaire
s’il y a du volontaire, je demande la relaxe ! Ils sont tous des victimes
collatérales de cet accident ». En parallèle de l’instruction de ce dossier,
une enquête est en cours au sein de la brigade criminelle d’Annecy, pour
homicide volontaire. Peu après la noyade de Brenda, une adolescente de la
colonie avouait à sa famille être à l’origine de la mort de la jeune fille. «
Ces déclarations ne s’inventent pas, elle a beau avoir retiré sa déposition,
Laura a dit à plusieurs reprises avoir maintenu Brenda sous l’eau, alors
qu’elle se débattait, et avoir vu des bulles remonter à la surface jusqu’à ce
qu’elle ne bouge plus », scandait la défense. Les deux jeunes filles auraient
eu des sentiments pour le même garçon durant leurs vacances à Morillon et la
camarade, prise de jalousie, aurait commis l’impensable. Il semblerait que
cette partie du dossier n’a pas donné lieu à poursuites judiciaires.
Le
jugement est tombé le 29 mars 2021 : la directrice et le stagiaire BAFA écopent
de 8 mois de prison avec sursis et devront verser, en globalité, 33 000 euros à
la famille de la victime, et couvrir les frais d’avocat.
Non
inscription sur le casier judiciaire – Pas d’interdiction d’exercer
Les
familles des 2 BNSSA Ne peuvent plus déposer plainte contre le maire et contre
le patron du SDIS, ils avaient 3 ans pour le faire à compter de la fin de la
saison. Ils ont été mal conseillés par leur avocat (hors FMNS).
Une enfant discrète, éprouvée par la
vie
Brenda est décrite comme une adolescente discrète et timide. Lors de
l’audience, son histoire familiale est brièvement évoquée : un père violent
avec un passé carcéral, accusé de tentative de viol sur sa fille, et une mère
fragile, placée sous curatelle. La jeune Brenda avait été placée en foyer, elle
présentait plusieurs handicaps, une légère déficience mentale, et plusieurs
handicaps physiques.
« Une américanisation de la justice »
Cette colonie de vacances est gérée par l’association « Les éclaireurs et les
éclaireuses de France», issue d’un mouvement de scoutisme laïque. Elle propose
des séjours adaptés aux jeunes (mineurs) et adultes en situation de handicap
mental, visant à favoriser l’inclusion sociale de chacun par les vacances et
les loisirs. Lors de l’audience, la procureure a requis à l’encontre des
encadrants l’interdiction d’exercer des activités d’encadrement en colonie de
vacances. Dans sa plaidoirie, l’avocat des encadrants dénonçait une «
américanisation » de la justice . « Ces jeunes font un travail que 90 % de la
population répugne à faire, ils s’occupent d’enfants en difficulté avec tout ce
que ça implique pour un salaire dérisoire et parfois même bénévolement. Et on
vient les accuser de négligence ? Excusez-moi l’expression mais on est en train
d’assister à une américanisation de la justice. Il y a un mort, donc il faut
absolument une décision pénale ! ». Et à un second avocat de la défense
d’ajouter : « Je trouve que c’est insupportable d’interdire à ces jeunes
d’exercer la même activité. «Pour qu’une peine soit juste, il faut qu’elle soit
comprise», disait Foucault, or il n’y a pas de lien direct de causalité entre
les défauts d’attention de mes clients et la mort de la jeune Brenda. À
l’origine de la noyade, il y a un fait volontaire, qui a duré une fraction de
seconde, il y avait une centaine de personnes sur les lieux et personne, aucun
témoin, n’a vu ce qu’il s’est passé ».
Des BNSSA
et MNS employés «au noir» = de faux «pompiers volontaires» :
une
escroquerie en France à grande échelle !
Des MNS
et BNSSA à plus de 70 ans encore au travail
en raison
de retraites de misère, faute de cotisations Sécu. et retraites !
Explications : les vrais «pompiers volontaires» ont
un autre métier et ils paient avec leurs patrons leurs charges sociales. Ils
sont couverts normalement (sécurité sociale, chômage, retraites,
complémentaire..). Ils exercent « occasionnellement » leur tache de
pompier volontaire et perçoivent honnêtement des vacations nettes de charges et
d’impôts.
L’escroquerie de certains SDIS, avec leurs «faux pompiers volontaires» employés
sur les plages ou les piscines, consiste à leur compter forfaitairement
plusieurs vacations par jour (non effectuées), à multiplier ces vacations par
le nombre de jours de travail et ils arrivent ainsi à payer un salaire en
escroquant tout le monde Les pauvres BNSSA ou MNS employés à temps plein,
évidemment ne peuvent avoir un autre métier en même temps, ils n’ont plus de
couverture sociale en cas de maladie ou d’accident en dehors du travail. En
maladie is ne perçoivent aucune indemnité puisqu’il n’y a plus de cotisation
sécurité sociale. Ces SDIS prennent une petite assurance pour les accidents du
travail uniquement ! A la fin de la saison ces employés ne peuvent avoir
d’indemnité chômage et pas de cotisation retraite (Voir noyade mortelle d’un
BNSSA à Soulac (Gironde) - voir J.A. qui a été obligé de déposer ses enfants à
la DDASS (ARS) après la saison, il n’av ait plus rien à leur donner à manger,
voir accident très grave avec un zodiac à Sérignan (34) : le BNSSA (hors FMNS)
s’est battu pendant près de 10 ans devant les tribunaux pour percevoir une
faible partie de son dommage sans les salaires perdus après des mois
d’hospitalisation et d’arrêt de travail) voir sur internet arrêt de la Cour de
Cassation. Les maires et ces patrons de SDIS n’ont jamais été mis en prison ou
même poursuivis en justice au pénal malgré plusieurs dépôts de plainte par
notre FMNS (voir encore ces dernières saisons les départements 17, 11, 34, 19
et une partie de la Bretagne etc).
La SNSM a «magouillé» ainsi pendant des années. Elle a cessé après
injonction de l’inspection du travail mais n’a jamais payé l’arriéré des
cotisations après lainte de notre FMNS.
C’est pour ceci que l’on
rencontre encore maintenant des BNSSA ou des MNS qui sont obligés de travailler
encore après 70 ans.
Emmanuelli, (aujourd’hui décédé) ministre du budget, président du conseil
général des Landes, donc grand patron des impôts en France, en employait chaque
été 250 sur les plages des Landes. Notre FMNS l’a contraint à déclarer ses MNS
et BNSSA en portant l’affaire à la télévision (voir encore sur internet).
Aujourd’hui dans les Landes tout le monde est déclaré mais le rappel de
cotisations n’a jamais été payé et les MNS et BNSSA le subissent encore au
moment de leur retraite prise le plus tard possible (parfois à plus de 72 ans).
J.M.Lapoux. FIN
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