FEDERATION DES MAITRES
NAGEURS SAUVETEURS
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La Lettre du Mardi de notre FMNS
n° 232 du 23.11.2021
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Parc de loisirs de Sommières (Gard) le 14
juin 2015
Noyade mortelle en paddle d’un ado.
de 17 ans (hors FMNS)
Tribunal correctionnel de Nîmes le 19
novembre 2021
-- L’association a été très peu
condamnée,
-- Les principaux responsables non
poursuivis,
-- Une enquête de police et une
instruction plus que sommaires !
C'était la sortie
annuelle de l’association évangéliste :
«Centre d’Animation
Famille Enfance Jeunesse Montpel-lieraine». Les membres avaient décidé de faire
plaisir aux 80 enfants des adhérents en offrant une journée détente dans le
Parc Aventures du Roc de Massereau, à Sommières. La belle journée allait
se transformer en tragédie.
Lorsque les jeunes de cette association héraultaise arrivent sur place dans le
Gard, deux groupes sont séparés selon le président du tribunal correctionnel,
Jean-Pierre Bandiera, qui résume les faits en audience publique. Un premier
groupe, les enfants les plus jeunes, âgés de 4 ans à 12 ans, partent à
l'accrobranche. Une seconde équipe composée "des plus grands", des
adolescents vont être initiés au paddle.
"Là les jeunes sont pris en charge par un adolescent de 15 ans, qui est au
centre depuis deux jours et qui est le fils des amis du gérant du parc de
loisirs", selon le président Bandiera. Ce jeune n'a aucune spécialisation
en paddle, c'est lui qui est désigné pour descendre le matériel et les gilets
de sauvetage jusqu'au point de départ. Il donne une explication superficielle
et puis ne se préoccupe plus de rien".
Et le drame va arriver... Car les adolescents ne connaissent rien au paddle,
ils montent parfois deux par planche et certains n'ont pas de gilets de
sauvetage. Yvan, 17 ans, d’origine Ivoirienne, est justement à l'arrière d'un
paddle, il est déséquilibré et tombe à l'eau comme son complice. Yvan ne sait
pas nager, il coule comme une pierre dira le magistrat. Malgré les recherches
immédiates, il ne sera retrouvé qu'une heure plus tard par les pompiers à 4,20
mètres de profondeur et à 17 mètres du rivage.
" Il n'y avait pas de gilets de sauvetage pour tous les
participants", poursuit le magistrat qui s'interroge sur les
investigations. "Il va être décidé de façon péremptoire que le centre de
loisirs n'est responsable de rien", tandis que l'association, c'est-à-dire
le client va se retrouver plus de six ans après le drame comme seul prévenu
d'homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Ce jour-là,
personne n'a donné des consignes aux enfants et accompagnants sur la
réglementation en vigueur. Personne n'a demandé aux adolescents s'ils savaient
nager par exemple ! Et le tribunal d'égrener les nombreux oublis de l'enquête
:" On ne connait pas la profondeur d'eau, la clarté de l'eau ou encore le
nombre de paddle qu'il y avait ce jour-là et le nombre précis de gilets de
sauvetage", déplore le président Bandiera.
La juridiction a condamné l'association qui avait
décidé cette sortie à 1 000 euros d'amende avec sursis. Et le tribunal de préciser dans sa décision : "La
faute qui a contribué au décès n'est pas exclusive. D'autres fautes ont été
commises par d'autres personnes qui n'ont pas été assignées devant ce
tribunal". n
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