FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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 Lettre du Mardi de notre FMNS n° 236 du 4.1.2022 (MNS)

expédiée le 4.1.2022.

 Réunion ministérielle du 17 décembre 2021

Les ministères de l’Education Nationale et des Sports reconnaissent enfin que le nouveau BPJEPS-AAN ne convient pas pour fournir une main d’oeuvre suffisante pour enseigner la natation et surveiller les piscines.

Le marché du travail a manqué tout l’été 2021 de MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN et même de BNSSA, au point que bon nombre de piscines n’ont pas pu ouvrir ou ont fermé avant la fin de la saison.

Notre FMNS a toujours reproché au ministère des Sports que la formation BPJEPS-AAN était trop longue (une année à temps plein) et trop chère (6.500 euros de formation + logement + déplacements + repas) = 10.000 euros environ.

Ce BPJEPS-AAN ne convient pas pour faire une carrière puisque les candidats doivent passer en plus le concours ETAPS, où ils se retrouvent en concurrence avec les candidats au professorat d’EPS collés à leurs concours le CAPEPS. Il y a eu une accumulation de ces collés au point qu’ils sont environ 10.000 en France. Chaque fois qu’il y a un concours ETAPS, beaucoup s’y présentent, souvent sans être MNS, donc sans pouvoir exercer dans une piscine.

Lors de la rentrée scolaire 2021, on en est arrivé dans beaucoup de piscines à ne plus pouvoir organiser toutes les heures de natation scolaire faute de MNS et le ministère de l’Education Nationale n’est plus d’accord et somme la ministre des Sports  à pallier ce manque très rapidement. Lors de cette réunion, le ministère des Sports a envisagé d’ouvrir cette compétence pédagogique aux «stagiaires en autonomie». Ce n’est pas nouveau, et même à admettre les BNSSA en remplacement de ces MNS qu’on ne trouve plus.

Il faut préciser que les concours ETAPS ont lieu en ce moment et ont lieu environ tous les 4 ans, donc un candidat en formation au BPJEPS-AAN va se retrouver auxiliaire «CDD» pendant 4 ans MINIMUM, s’il est reçu au 1er concours ETAPS, alors que souvent il y a 30 places pour 300 candidats. Donc dans ces situations très précaires, il ne faut pas s’étonner du manque de MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN qui s’enfuient de notre profession au bout de quelques mois.

La FNMNS, le SNPMNS accusent le ministère des Sports d’être le responsable de cette situation qui était prévisible depuis une trentaine d’années. Ils oublient de préciser que depuis des années, ils étaient favorables à ces formations longues et très chères qui rapportaient bien. Le comble, ces dernières années, les formations vont d’octobre à octobre, ce qui garantit 12 mois de salaires aux instructeurs mais qui rejettent les candidats sur le marché du travail après la saison, période où ils auraient pu amortir un peu de leurs stages avec les leçons de natation privées.

            Notre FMNS et la CGT ont toujours combattu cette dérive, malheureusement beaucoup de collègues, mal informés, sont allés porter leurs sous à la FNMNS et au SNPMNS qui ont usé d’un double langage entre le ministère et leurs adhérents.

La situation est grave et notre FMNS a tiré la sonnette d’alarme depuis des années : cette situation était inévitable et risque de faire disparaître complètement les fonctions de MNS - éducateur sportif au profit de BNSSA - opérateur sportif (encore moins payés). La FFN n’a eu de cesse de créer ces stages trop longs et trop chers au point qu’elle ne trouvait plus elle-même d’entraîneurs.

D’autres réunions sont prévues courant Janvier 2022, on voit bien que le ministère des Sports a «le couteau sous la gorge» et il est prêt à faire n’importe quoi au détriment des MNS, BEESAN et BPJEPS-AAN. Bravo la FNMNS et le SNPMNS.

Notre FMNS rendra compte dans la revue mensuelle «Enseigner et Sauver» support papier de toute évolution.

Autre illumination de Mme Maracineanu :

la ministre veut imposer son «aisance aquatique» à partir de 3 ou 4 ans sans savoir nager. Elle veut l’introduire à la révision du MNS : le CAEP-MNS, mais, plus grave, elle veut obliger les membres du jury à la révision d’avoir son attestation de formateur en «Aisance aquatique». Là aussi, on peut prévoir facilement que lors du 1er semestre 2022 (actuellement), la plupart des candidats pour être membres du jury à la révision, n’auront pas ce certificat. Les MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN risquent de ne plus trouver de session de révision, faute de membres du jury. De là, certains de nos collègues risquent de ne pas pouvoir travailler la prochaine saison.

CONSEILS de notre FMNS  pour les collègues MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN devant passer leur révision en 2022 :

1° passer la révision du PSE-1 ou 2 le plus vite possible ;

2° sans attendre ce résultat, se renseigner et s’inscrire pour la prochaine révision, il risque fort de ne pas y avoir de place pour tout le monde.

Malgré ce ciel bien sombre, nous vous souhaitons une bonne année.

Notre FMNS a besoin d’être la plus représentative possible auprès des ministères, nous vous demandons de nous communiquer les noms, prénoms et mails de collègues afin qu’ils soient régulièrement informés par la «Lettre du Mardi»  du rôle de chacun au lieu d’aller porter leur argent pour se faire battre. Ceci ne les engage à RIEN. Il n’y a pas besoin d’avoir leur autorisation.

Le conseil d’administration de notre FMNS