FEDERATION
DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS
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La lettre du
Mardi de notre FMNS n° 257
du 30.8.2022 Expédiée
le 1.9.2022
Des élus
veulent supprimer indirectement
notre profession de MNS !
Compte rendu
réunion de notre FMNS avec l’ANDES
( Association Nationale
des Elus en charge du Sport) du 31 août 2022 à 10 heures
Notre FMNS était représentée par :
-- M. LAPOUX Jean
Michel, secrétaire général FMNS
-- Mme LACOUR
Catherine, chargée de l’emploi des MNS et BNSSA en France
l’ANDES était représentée par :
-- M.Cyril CLOUP,
directeur ANDES, ancien cadre au Club. Méd.
-- Mme Catherine
LEONIDAS adjointe au maire (sports) de La Rochelle
-- M.Gwenël SOUMY,
chargé de missions.
Cette association ANDES a constaté le manque de MNS et propose avec insistance
aux ministères que la dérogation en saisons, pour employer des BNSSA à
surveiller, soit étendue toute l’année pour surveiller la natation scolaire,
pendant que les MNS enseigneraient. Elle n’a pas été entendue pour le moment
par le ministère des sports.
Elle oublie que :
1°/-- les MNS ne sont
pas agréés en natation scolaire pour les collèges et les lycées
2°/ -- un MNS ne peut
pas enseigner tous les jours du matin au soir
3°/ -- il n’y a plus de
scolaires pendant les vacances et week-ends et après 17 heures.
En fait ces
propositions tendent à éliminer les MNS en raison du manque, en s’assurant une
main d’oeuvre, plus nombreuse, avec des salaires minables. Peu importe que les
agents soient en situation précaire et changent de métier au bout
de quelques mois !
Notre FMNS a fait remarquer que les BNSSA avec des salaires à quelques euros du
SMIC ne pouvaient constituer un métier stable. Les BNSSA sont classés
opérateurs des APS. Tout le monde a approuvé ce point ! Dans ce cas-là, nous
transférerions la pagaille, qui existe en ce moment sur le marché du travail
des piscines d’été, aux piscines ouvertes toute l’année. Un préjudice pour tous
!
Au bout de trois ans après l’obtention du BNSSA, nous n’en retrouvons presque
plus sur le marché du travail.
Notre FMNS a fait remarquer que beaucoup de mairies
estiment que la tâche d’enseignement ne leur revient pas mais appartient à
l’Education Nationale, et refusent de payer du personnel pour enseigner.
Si nous introduisons les BNSSA toute l’année, elles ne recruteront plus que des
BNSSA. On éliminera ainsi presque toute la profession de MNS - ETAPS au profit
d’opérateurs des APS à quelques euros du SMIG. Cette solution serait
préjudiciable même aux BNSSA, qui, ne pouvant percevoir un salaire décent
abandonneraient notre branche.
La précarité
n’est pas un métier !
Au fil de la conversation nous remarquons que ces représentants de l’ANDES
connaissent mal notre marché du travail au point d’affirmer :
-- «qu’il y a plus de
piscines d’hiver que de piscines d’été»,
-- «que les organismes
de formation au BE n’ont pas un plan de formation»
-- «que les BPJEPS AAN
ont besoin d’un supplément de formation» etc.
En conclusion, si les BNSSA bénéficient d’une
dérogation annuelle, le métier de MNS, BEESAN, BPJEPS-AAN, ETAPS en piscines
disparaîtrait et ce serait la catastrophe pour tout l’enseignement de la
natation
.
Pour faire «avaler» son projet l’ANDES propose «une meilleure formation des BE
et une évolution professionnelle possible». (on se demande laquelle ?) Notre
FMNS a répondu que les MNS avaient la possibilité de préparer le concours de
cadre A (conseiller ou attaché des APS) mais que dans beaucoup de piscines
publiques et privées le directeur-gestionnaire n’a pas de diplôme spécifique.
Beaucoup de directeurs ont eu leur place en raison de bonnes relations avec le
maire ou l’ancien maire (ce qu’a rejeté l’ANDES).
Un seul point nous
réunit : SEPARER
-- le concours ETAPS,
est ouvert à tous les brevetés d’Etat, de tous les sports et aux licenciés
STAPS sans équivalence alors que LA PLUPART NE PEUVENT PAS TRAVALLER EN
PISCINES faute d’avoir le MNS ou équivalence.
-- d’un concours
spécial réservé aux MNS, BEESAN, BPJEPS AAN et équivalences pour travailler dans
les piscines et plages.
Soyons
clairs : le but de notre FMNS n’est pas de barrer la route aux BNSSA, en les
empêchant de faire carrière. Au contraire, les BNSSA doivent recevoir une
formation complémentaire pour obtenir un brevet de MNS en leur donnant la
compétence pour surveiller + enseigner, qui leur permettra de vivre de leur
travail et non pas de les limiter éternellement à un emploi précaire de
surveillant à quelques euros du SMIG. Cette formation complémentaire portant
sur l’enseignement, l’hygiène et la réglementation, ne demande pas une année à
temps plein et 6 500 euros, en devant parcourir à l’inscription un 800 mètres
chronométrés alors qu’aucune baignade, aucune piscine ne mesure 800 mètres de
large.
Notre FMNS constate que l’ANDES regroupe des élus locaux chargés du sport, qui
n’ont qu’une envie recruter des BNSSA : du personnel sous payé pour effectuer
la surveillance et pallier au manque de MNS sans aucun plan pour alléger le
BPJEPS-AAN ou diminuer les coûts de formation. En résumé, ces élus veulent
avoir une main d’oeuvre à bas prix. Peu importe qu’elle soit complètement
instable avec des salaires trop faibles.
En résumé l’ANDES, avec
ses propositions désastreuses, parviendrait à éliminer la profession de
MNS-Etaps, au profit de BNSSA encore plus précaires, encore moins payés que les
MNS. Nous devons considérer l’ANDES comme des adversaires. Elle fait
concurrence à l’AMF (Association des Maires de France). Elle est peu écoutée
dans les ministères.
Nous ne pouvons pas compter sur elle pour sauver la profession des formations
trop longues et trop chères.
Pas étonnant qu’elle ait diffusé un tract en prônant l’Aisance Aquatique « en
partenariat avec la FNMNS» (toujours présente pour les coups tordus contre les
MNS) - FIN
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