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La Lettre du Mardi n° 259 du 13.9.2022

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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La Lettre du Mardi de notre FMNS n° 259 du 13.9.2022

expédiée EN URGENCE le 9.9.2022

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GREVE ou pas GREVE ?

Nous avons reçu ces dernières heures des messages de quelques collègues qui désireraient faire grève et se joindre à d’autres syndicats qui engageraient une grève tout le mois de septembre.

Rappelons ce qu’est une grève :

lorsque des négociations n’ont pas pu aboutir entre les syndicats et les patrons, les syndicats, et les syndicats seuls, peuvent engager après un préavis un ordre de refuser de travailler.

Ceci sous-entend un refus des patrons à des revendications qu’ils pourraient satisfaire dans l’intérêt des travailleurs.

La situation actuelle est tout à fait différente :

            Les employeurs privés et publics ne sont pas responsables de la hausse ou de la rareté du gaz. Ils ne peuvent ni baisser le prix du gaz, ni de l’électricité et les mairies se retrouvent coupées d’une bonne partie de leurs recettes en dehors des piscines avec la suppression des impôts locaux.

            Vert Marine, que nous ne soutenons jamais, et contre qui nous déconseillons même depuis des années de se faire embaucher, affirme que sa facture de gaz pour l’ensemble des piscines qu’elle gère passe de 15 millions à 100 millions (Journal Le Monde du 8.9.2022). Dans ce cas-là un employeur n’a pas le choix, il ne peut augmenter les entrées en conséquences et s’il continuait à fonctionner à perte, il disparaîtrait dans quelques mois. Ceci est donc qualifié par le code du travail de «Cas de force majeure» puisque cette situation ne pouvant pas être prévue par les employeurs.

Rappelons l’article L1234-12 et L 1234-13 du code du travail (qui peut être vérifié sur internet site Légifrance) :

«La cessation d’entreprise pour cas de force majeure libère l’employeur de l’obligation de respecter le préavis et de verser l’indemnité de licenciement prévue par l’article L 1234-9».

            Réclamer une augmentation de salaire est louable, mais ce n’est sûrement pas le moment où les employeurs privés et les mairies et Com. de Com. sont ETRANGLES.

            Au contraire, il faut proposer de dépasser nos attributions et prouver notre bonne foi pour bénéficier de toute l’indulgence que peut témoigner un patron étranglé. Par exemple pendant quelques heures, en cas de bassins sans usagers ou sans scolaires : repeindre une porte ou une cloison...

            Beaucoup de piscines et certaines DSP risquent de disparaître. Beaucoup de mairies risquent de fermer DEFINITIVEMENT LEUR PISCINE donc supprimer des postes. Les titulaires et les CDI ne font pas exception.

            Une association de maires menace en ce moment d’assigner Vert Marine en justice en étant en colère contre les fermetures, mais contre une cause de «force majeure» le conflit est perdu d’avance.

            Si des employés ou des syndicats se pourvoient devant un Tribunal Administratif ou un Conseil de Prud’hommes, il en sera de même : le cas de «force majeure» est indéniable ET ABSOLU : cette cause : l’augmentation énorme du prix du gaz et sa raréfaction ou son manque...ne pouvaient pas être prévus par les employeurs publics ou privés

A titre indicatif si un agent n’a pas droit au chômage, il a droit au RSA (montant en 2022 : 1 personne 598 euros ; 2 personnes : 897 euros), de quoi aller chez Coluche !

N’amplifions pas une crise qui est d’une importance qui n’a jamais existé, mais au contraire aidons les patrons et mairies (qui n’y sont pour rien) à sauvegarder notre emploi. Nos revendications salariales sont louables, mais attendons la fin de cette crise gravissime pour notre branche ET POUR NOUS TOUS !

Bonne chance on en aura tous besoin.

Le secrétaire général : J.M.Lapoux