F.M.N.S
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La Lettre du Mardi n° 267 du 8.11.2022

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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La Lettre du Mardi de notre FMNS n° 267

du 8 novembre 2022

1°--  L’ANDES (Association des élus en charge du sport)

réclame des BNSSA SEULS  pour surveiller les scolaires et le public (donc en remplacement des MNS, BEESAN, BPJEPS AAN...)

Cette association fait double emploi avec l’Association des Maires de France.

Elle avait organisé une réunion à deux avec notre FMNS le 31 août 2022 où elle réclamait, faute de MNS, sur le marché du travail :

1°-- que les BNSSA puissent surveiller SEULS la natation scolaire ou même le public.

2-- que les MNS, BEESAN et BPJEPS AAN soient relégués pour enseigner uniquement (aux heures et jours d’enseignement scolaire).

Cette situation s’est déjà produite dans quelques rares piscines où des MNS s’étaient vus retirer leur agrément en natation scolaire et où les autres collègues devaient assurer tous les cours de natation, pendant que le surveillant, assis sur sa chaise les regardait.

L’enseignement de la natation en scolaire est épuisant. Les profs d’EPS sont limités à 20 heures d’enseignement environ. Les ETAPS - MNS sont soumis aux 35 heures. Etre limités à faire de l’enseignement aboutirait

1° A une situation intenable pendant 35 heures,

2° A des relations exécrables autour des bassins

3° A ne plus avoir besoin de MNS ETAPS dans les communes qui n’assurent pas l’enseignement scolaire mais se limitent à le surveiller

4° A ne plus avoir besoin de MNS ETAPS en dehors des périodes scolaires ou de limiter à un seul MNS puisque les BNSSA sont déjà chargés «d’assister» les MNS dans les piscines d’accès payant

5° A démolir complètement la profession de MNS.

6° A supprimer toute promotion possible aux BNSSA, qui ne seraient plus nécessaires dès qu’ils deviendraient BPJEPS AAN, ou à les contraindre à rester employés BNSSA avec leur BPJEPS AAN pour conserver leur emploi.

Avantages pour les maires et DSP (Délégataires de Service Public) :

Employer des surveillants : opérateurs des APS à quelques euros du SMIG

Autres conséquences : nous constatons actuellement que la plupart des BNSSA, mal payés et sans pouvoir donner des leçons, ayant des difficultés pour se loger, travaillent une ou deux saisons. En général, ils partent vers un autre métier, même en saison. Il y a donc un turn-over énorme. Nous nous en sommes aperçus durant l’été 2022, alors que peu de BNSSA avaient été formés en raison des fermetures de piscines dues au Covid. On a donc déploré un manque de BNSSA dans beaucoup de départements.  ( notre FMNS est le premier bureau de diffusons d’offres d’emploi pour les MNS comme pour les BNSSA dans tous les départements + Dom et Tom. Nous avons donc été les premiers à être en manque en juin 2022.

            Si cette mesure devait être adoptée, on créerait un  turn-over énorme, tant chez les BPJEPS AAN que chez les BNSSA . En résumé on démolirait ce qui reste à démolir !

2° Le ministère des sports parait soutenir ces «illuminations».

Les fédérations de MNS (dont nous-mêmes), nous sommes convoqués à une réunion par internet le 21 novembre 2022 «en préparation des états généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique». En bref, au lieu de simplifier le BPJEPS et de le rendre moins long, donc moins cher à préparer, et de multiplier les candidats et les centres de formation, le ministère envisage  de revoir «l’encadrement et la surveillance dans la filière aquatique». Autrement dit d’y faire entrer les BNSSA «en autonomie» toute l’année donc remplacer les MNS, BEESAN, et BPJEPS AAN qui sont de plus en plus rares et qui apparaîtront trop chers, face à des employeurs dans notre branche, presque tous en déficit

Pourtant 60 députés à l’Assemblée Nationale, il y a quelques années, ont posé des questions, lors de séances à l‘Assemblée Nationale, pour déconseiller cette solution, qui est catastrophique pour notre profession mais aussi pour l’apprentissage de la natation.

Nous avons été réunis à nos frais au ministère des sports à Paris tous les mois pendant plus d’un an, mais depuis des années le ministère des sports et le gouvernement écoutent qui ?  Si en plus bon nombre de piscines sont obligées de fermer après le  1er janvier 2023 ( dans 2 mois) en raison du prix du gaz, qui risque de se multiplier par QUATRE. On va à la catastrophe dans cette voie !

Le secrétaire général FMNS : J.M.Lapoux. FIN