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La Lettre du Mardi n° 269 du 6.12.2022

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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 "La Lettre du Mardi" n° 269 du 6 décembre 2022

Expédiée le 7.12.2022

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Prix de l'énergie : coup de froid dans les piscines françaises.

Il faut crawler dans des piscines moins chauffées pour diminuer leur facture énergétique et éviter de plomber les finances des collectivités. Depuis cet été, certaines réduisent leurs plages horaires ou baissent le thermostat pour adoucir la note.

Chantal BRIAND

            "Nous sommes devant un patrimoine vieillissant et gourmand en énergie", explique France Urbaine, association qui regroupe métropoles et grandes villes de France. Et les 4.000 piscines publiques sont majoritairement chauffées au gaz. Un gaz cher qui pourrait être plus rare cet hiver. 

            Les piscines ont déjà pris de plein fouet les fermetures dues au Covid, avec une perte de 200.000 euros en moyenne par équipement, relève l'association. Alors pour contenir la note, les annonces se succèdent. A Échirolles (Isère) depuis début juillet la température de l'eau est passé de 27 à 25 degrés à l'extérieur et de 27,5 à 26 à l'intérieur. Un degré en moins représente une économie de 7%, selon la ville. 

            Dans l'agglomération de Montpellier, les piscines de Lansargues, Palavas-les-Flots, Mauguio et La Grande Motte devront "fermer un jour par semaine" afin de "faire face à l'augmentation des prix de l'énergie", a fait savoir l'agglomération.

- attention aux bébés nageurs -

            A Paris, qui compte une quarantaine de bassins tout public et dix bassins écoles, "on veut tout faire pour éviter les fermetures", explique Pierre Rabadan maire adjoint au sport. Certaines piscines sont actuellement fermées pour cause de travaux de rénovation énergétique. Mieux filtrer l'eau, changer les éclairages ... un plan destiné à faire de 30 à 35% d'économies d'énergie. 

            Dans certaines collectivités, des projets de rénovation énergétique tombent à l'eau pour payer la facture d'énergie, explique aussi France Urbaine. 

            Abaisser la température ? A Paris, Pierre Rabadan n'est pas très chaud. Là où des adultes peuvent supporter une eau plus fraîche, la question se pose pour les enfants ou les bébé nageurs. "On l'avait fait une fois et on avait fait machine arrière en raison des scolaires", explique-t-il. 

            Varier en fonction des saisons est peut-être plus envisageable. "On est sur un +trend+ unique 27 degrés point final qu'il fasse deux degrés dehors ou 30 degrés, on peut peut-être aller plus finement", interroge-t-il. 

            Si l'idée est de "tenir sans avoir à réduire les amplitudes horaires", tout dépend de la tournure que prendra la facture -- qui n'est pas encore évaluée pour 2022 -- et la crise énergétique. 

            Pour Vincent Saulnier, secrétaire général de l'Association nationale des élus du sport (Andes), la question de la température et des fermetures sera étudiée dans le cadre des discussions sur le volet sport du plan de sobriété énergétique.

            Son association a aussi réclamé un report des obligations de vidange compte tenu de la sécheresse estivale. D'ailleurs dans certaines villes des piscines vidées au début de l'été ne peuvent pas être remplies du fait de la restriction des usages de l'eau.

- "Equipement essentiel" -

            C'est le cas dans la ville de Bourges (Cher) qui attend de pouvoir re-remplir ses deux piscines... Pour l'instant, le maire Yann Galut envisage de laisser la piscine de quartier, "peu fréquentée", ouverte seulement pour les scolaires et pendant les vacances d'été, a-t-il expliqué. Dans l'autre piscine, la température a déjà été baissée de 0,5 degré. 

            "On ne peut pas faire n'importe quoi avec nos piscines", explique-t-il compte tenu de l'importance de l'apprentissage de la natation. "Pour les habitants, la piscine est un équipement essentiel", rappelle-t-il. 

            Pas encore de douche froide après l'effort comme à Hanovre (Allemagne) dans les piscines, salles de sport et gymnases pour tous les usagers. Selon un sondage interne réalisé par France Urbaine dans 108 territoires, 10% envisagent des fermetures totales ou partielles cet hiver. 

Au-delà de ces solutions à court terme, qui servent à la fois le portefeuille et l'environnement, il faut "un plan Marshall avec un milliard d'euros sur cinq ans pour la rénovation énergétique des équipements sportifs", plaide Vincent Saulnier. 

            Et attention, prévient Pierre Rabadan, aussi adjoint aux Jeux Olympiques: "si pour dépenser moins d'énergie il faut faire moins de sport, je pense qu'on se trompe" alors la sédentarité touche adultes et enfants.

Combien de piscines vont fermer jusqu’à la fin de l’hiver,

mais combien définitivement ?

Combien de collègues vont être sans emploi ?

Nous n’en savons rien, mais manifestement les employeurs (comme nous les employés), nous sommes en grandes difficultés !

Le «quoi qu’il en coûte» de Macron est  fini et beaucoup d’autres équipements (écoles et hôpitaux...) et habitations passent devant les piscines !

On peut prévoir que bon nombre d’auxiliaires, contractuels, vacataires, CDD... vont se retrouver ou licenciés ou avec un contrat non renouvelé. Cette masse de main d’oeuvre va se retrouver sur le marché du travail . Les offres d’emploi vont devenir bien rares.

Quelle situation pour les titulaires ou les CDI ?

Un employeur peut licencier pour ce «cas de force majeure : la fermeture». Les titulaires dans la FPT sont pris en charge un certain temps par le centre de gestion... mais un certain temps !!!!

La CGT appelle à la grève dans certaines piscines : UNE GRAVE ERREUR

La grève est un moyen de lutte après que des négociations aient échoué contre un employeur qui refuse les demandes. Ici nous sommes TOUS en difficultés. Nous devons nous entr’aider, y compris avec les employeurs. Autrement dit, si un employeur propose un reclassement dans une branche qui est bien étrangère au sport, mais en respectant le salaire, IL FAUT LE PRENDRE.

Nous allons TOUS avoir besoin de cette entr’aide et de la main tendue des employeurs pour bénéficier de quelques prolongations ou indemnités ou reclassements.... Ce n’est vraiment pas le moment de faire grève et d’enfoncer dans le dos de l’employeur une épée, dont il se souviendra durant toute la carrière de l’agent.

         Notre FMNS se tient à la disposition de TOUS nos adhérents. Ils doivent nous demander conseils AVANT de signer tout avenant à leur contrat de travail ou arrêté de nomination. TOUS les MNS ont besoin d’une fédération sérieuse, et non de «fédérations» qui n’ont qu’une idée : augmenter la durée des stages de formations, pour en augmenter le prix, pour se remplir les caisses (ou les poches) au détriment de notre profession, qu’ils risquent fort de faire disparaître. Plusieurs députés et associations d’élus demandent en ce moment à l’Assemblée Nationale que les BNSSA puissent surveiller SEULS la natation scolaire, AUTREMENT DIT LA FIN DE NOTRE PROFESSION OU DE NOS SAISONS ! (mais aussi toute possibilité de promotion pour les BNSSA).

Tous nos adhérents doivent nous communiquer les mails des collègues,(MNS et BNSSA)  hors de notre FMNS. Ces derniers recevront sans aucun engagement et gratuitement cette «Lettre du Mardi» pour les informer de cette situation toutes les semaines ...  et des suites.

En matière syndicale L’UNION FAIT LA FORCE ! Et nous avons bien besoin de ce regroupement dans l’intérêt de notre profession en ce moment qui n’a jamais été aussi terrible.

Ne pas écouter toutes les «Macronades». Après sa visite en Algérie, aux USA, au Qatar... et sa rencontre avec le milliardaire Elon Musk... on voit bien qu’il est aux abois avec SA guerre d’Ukraine en nous prêchant de «ne pas nous affoler !» J.M.Lapoux