FEDERATION
DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS
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La Lettre
du Mardi de notre FMNS n°270
du 13
décembre 2022
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Refonte du
BPJEPS-AAN : les très nombreuses réunions inutiles du ministère des sports
tournent au canular...
Nous avons rendu compte
régulièrement dans notre revue mensuelle support papier «Enseigner et Sauver»
des très nombreuses réunions au ministère des sports, à Paris ou en visio-conférence, depuis plus d’un
an et demi.
Ces réunions avaient
été organisées suite au manque de MNS, de BEESAN et de BPJEPS-AAN. (un an à
temps plein à 6.500 euros de frais de formation + hébergement = 10.000 EUROS).
Manifestement ce dernier brevet est trop cher et trop long à préparer. Il n’est
adapté, ni aux besoins des employeurs, ni aux possibilités financières des candidats.
Les élèves sont embrigadés dans ces formations sans contrôle du niveau scolaire
et bon nombre ne pourront jamais avoir le CONCOURS ETAPS pour être titulaire
(CDI) dans la fonction publique. Concours rares où ils se retrouvent en
concurrence avec beaucoup de licences STAPS qui n’ont pas eu leur professorat
(CAPEPS). La majorité de nos collègues changent de métier après deux à quatre
ans où ils se retrouvent auxiliaires = CDD. Précisons que sans concours, il faut
SIX ANNEES de galère MINIMUM avec le même employeur sans coupure de 4 mois pour
espérer avoir APRES SIX ANS de précarité un «CDI de la fonction publique».
Beaucoup de nos collègues quittent donc notre profession pour gagner plus dans
d’autres branches !
Le constat est donc
sans équivoque, il a été relayé par 60 députés à l’Assemblée Nationale, sous
l’impulsion des adhérents de notre FMNS, il y a quelques années qui réclamaient
déjà une formation plus courte et moins chère.
Pourtant les
réactions partent dans tous les sens :
La FNMNS prône des formations de
TROIS ANS à temps plein encore plus longues, donc encore plus chères, ce qui
lui permettrait d’exploiter des élèves sous payés ou pas payés, pendant trois
ans et de gagner pas mal d’argent avec ses stages au péril de notre profession.
Elle trouve encore des adhérents non informés.....
La FFN a
emboîté le pas, ce qui lui permet de payer des entraîneurs a temps plein y
compris si ses BPJEPS-AAN s’enfuient quelques mois plus tard en provoquant un
manque d’entraîneurs brevetés, et d’apprentissage de la natation un peu
partout.
Notre FMNS a toujours
défendu les intérêts des MNS (qui sont aussi ceux des BNSSA). Ces formations
trop longues et trop chères coupent le plus souvent tout avenir professionnel
aux BNSSA qui s’enfuient au bout de deux saisons.
Notre FMNS prône sans
discontinuer un examen plus court à préparer donc moins cher. Exemple :
pourquoi réclamer un 800 mètres chronométré à l’entrée ou à la sortie des
stages puisqu’aucune piscine, aucune baignade en France ne fait 800 mètres de
large à franchir pour aller chercher un noyé ? Mais ces organismes
veulent se servir des stagiaires pendant des années pour les exploiter
(comme au ski). La plupart des BPJEPS-AAN décrochent avant d’avoir un CDI, mais
ils ne peuvent pas réclamer : la démission vient d’eux-mêmes, s‘ils ont gâché
plusieurs années de leur vie....
Le SNPMNS (à
obédience communiste) prône un engagement ferme de l’Etat pour former des MNS
en masse. L’intention est bonne mais c’est oublier que ce gouvernement a décidé
de supprimer ce ministère des sports après les prochains Jeux Olympiques de 2024
pour restreindre les dépenses. (source : l’ancienne ministre des sports Mme
Maracineanu). Prôner une formation en masse c’est donc prêcher dans le désert
et inutilement, y compris si ces revendications lui permettent d’exister auprès
de collègues, là aussi mal informés.
Clémenceau :
« Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission » :
Après toutes ces
discussions inutiles, le ministère a décidé de rassembler une immense réunion
avec plus de 100 personnes en convoquant le 27 janvier 2023 des organismes
privés et des administrations dans tous les sens avec «Les états généraux de la natation». Titre pompeux mais complètement «bidon» au point que le
ministère de la fonction publique ne veut pas y participer et que l’AMF
(Association des Maires de France) et d’autres organismes publics ou privés en
ont marre de discuter pour ne rien décider et refusent de perdre leur temps.
Du
syndicalisme à la STALINE !
NOUS, les
syndicats de MNS, pour ces «Etats Généraux de la natation», nous sommes les
principaux concernés. Nous serions réduits à un temps de paroles de 3
minutes...pour écouter «des observateurs de la profession». C’est dire le
mépris que les MNS suscitent à ces fonctionnaires !
A la fin de
cette réunion, le représentant du ministère a soulevé l’organisation des interventions
de chacun à 3 minutes pour chaque fédération. Le SNPMNS et la FNMNS
ont proposé au fonctionnaire de faire organiser, par le ministère lui-même, ces
3 minutes «pour ne pas déborder» : nous en sommes revenus au temps de Staline
où les syndicats étaient complètement muselés et téléguidés par le «Père des
peuples». En fait nous nous retrouvons dans une situation où ces fédérations
n’assurent plus leur rôle de contre-pouvoir, ne servent plus l’intérêt de leurs
adhérents, mais celui de leurs dirigeants.
En bref…, ce
ministère des sports continue à patauger dans la semoule, mais l’été
prochain, comme l’été dernier, MNS, comme BNSSA, nous ne serons pas en nombre
suffisant au travail - L’apprentissage de la natation ne pourra pas être
dispensé à tous les élèves... et des enfants le paieront de leur vie, sans
avoir pu apprendre à nager, comme l’été passé..... Cette situation
lamentable bloquée, constatée par tous, depuis des années. Des représentants
ministériels, dont on est en droit de se questionner sur leurs compétences....
Pour le Conseil
d’administration,
le
secrétaire général de la FMNS : J.M.Lapoux FIN
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