F.M.N.S
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La Lettre du Mardi n° 271 du 3.1.2023

 

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

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La Lettre du Mardi de notre FMNS

n° 271 du 3 janvier 2023

expédiée le 3.1.2023

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Le secrétaire général, le Conseil d’administration

et le personnel de notre FMNS

vous souhaitent leurs meilleurs vœux à l’aube d’une année

qui semble s’annoncer comme la plus difficile de toutes

pour notre profession.

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Le ministère des sports et la FNMNS en train

1°-- d’éliminer les MNS, BEESAN, BPJEPS AAN de la surveillance du PUBLIC ET DES SCOLAIRES ;

2°-- de démolir notre profession de MNS et nos saisons ;

3°-- d’anéantir toute promotion professionnelle des BNSSA ;

4°-- de supprimer dans beaucoup de piscines tout enseignement de la natation ;

5°-- de provoquer AU MOINS 250 MORTS NOYES DE PLUS faute d’apprentissage.

Explications :  depuis deux ans le ministère des sports nous a convoqué tous les mois, dont toutes les fédérations au ministère pour palabrer. En fait ils n’ont qu’un but avec la FNMNS et la FFN tirer le maximum d’argent de la formation professionnelle en la rendant la plus longue donc la plus chère possible. Cette obsession n’est-elle pas pour remplir les caisses (ou les poches) des uns et des autres en «tondant» notre profession – voir des stages BPJEPS AAN qui se terminent en octobre, chaque année pour assurer une paie de 12 mois sur 12 à l’encadrement en jetant les nouveaux reçus dans le marché du travail après la saison ?

Le moyen pour y  parvenir :

--Allonger démesurément les formations pour les rendre les plus chères possible - C’EST FAIT !  (en plus la FNMNS réclame des formations en TROIS ANS à temps plein).

Conséquences :

On manque de MNS partout et dans beaucoup de piscines on ne peut plus apprendre à nager, d’où la croissance du nombre de morts noyés constatée en été 2022.

Ce que le ministère a décidé en faisant croire qu’il «consulte» :

L’entrée des BNSSA SEULS, parfois formés en une semaine, pour surveiller SEULS les piscines d’accès payant et la natation scolaire.

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Constats :

1°-- Bon nombre de maires et de privés estiment que l’apprentissage de la natation est de la compétence de l’Education Nationale et qu’ils n’ont qu’un devoir de surveillance de leur piscine ou de leur baignade.

2° Les BNSSA gagnent suivant la grille des opérateurs des APS

au 1er échelon 1 273.47 euros nets ( décrets n° 2022-994 du 7.7.2022 et n° 2016-604 du 12.5.2016 modifié).

3° Pour faire avaler la pilule, le ministère nous dit que la fonction de MNS va être revalorisée en nous limitant à l’enseignement. C’est méconnaître complètement notre métier et oublier qu’un MNS, BEESAN et BPJEPS AAN ne peut pas enseigner 35 heures par semaine (durée de travail dans les communes et dans le privé).

 

Conséquences inévitables :

1° La grande majorité des maires, DSP  et différents organismes privés... vont recruter des BNSSA qu’ils trouveront localement à un tarif dérisoire, sans besoin de les loger

2° L’apprentissage de la natation ne sera plus assuré par personne (comme c’est déjà le cas dans bon nombre de piscines)

3° Le nombre d’enfants qui ne sauront pas nager va continuer à croître

4° On peut prévoir plus de 250 ENFANTS MORTS NOYES SUPPLEMENTAIRES en été 2023. Faute de savoir nager.

5° Les BNSSA, recrutés à quelques euros du SMIC continueront à s’enfuir comme maintenant au bout d’une ou deux saisons (parfois en pleine saison).

6° On continuera à manquer de candidats au BPJEPS AAN en continuant d’éliminer les étudiants, les lycéens, les instituteurs, les gendarmes, les pompiers.... au profit de quelques chômeurs subventionnés, dont la plupart, comme maintenant, quittent la profession quelques mois après leur formation, parfois ne travaillant même pas un seul jour.

On ne voit pas, avec la crise et les difficultés financières actuelles pour ouvrir une piscine, qui va recruter encore un seul MNS ( rare, plus cher, et qu’il faut loger...) alors qu’un maire aura des BNSSA : fils (ou fille)  d’électeurs locaux sur place à quelques euros du SMIC !!!

C’est la fin de notre profession de MNS et de nos saisons

C’est la fin de toute promotion professionnelle pour les BNSSA

C’est un manque d’apprentissage généralisé

C’est au moins 250 enfants morts noyés de plus en été 2023.

Ce que nous devons TOUS faire :

il est ahurissant, dans notre profession ou notre activité saisonnière, de se retrouver avec des collègues qui paient des cotisations à des fédérations pour se faire détruire leur emploi et leur brevet par manque d’informations. Chacun doit informer ses collègues et ses connaissances en transférant au moins le présent mail.... après tout le monde doit se regrouper dans un but : sauver notre profession et notre brevet. En matière syndicale, l’union fait la force. Notre FMNS engage une action plus importante en ce moment dont nous rendrons compte à nos adhérents dans les prochaines semaines

Pour le Conseil d’administration de notre FMNS : J.M.Lapoux

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Débats au Sénat :

Question écrite de M. Michel Savin (Sénateur de l’Isère)

M. Michel Savin attire l'attention de Mme la ministre des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur la délibération n°18-06-13-0007 du conseil national d'évaluation des normes (CNEN), rendue le 13 juin 2018 et relative à la simplification des normes sportives.

            Le CNEN a notamment délibéré sur la base de la résolution sénatoriale tendant à maîtriser le poids de la règlementation applicable aux collectivités territoriales et à simplifier certaines normes règlementaires relatives à la pratique et aux équipements sportifs adoptée le 28 mars 2018.

            Dans son article 5, le CNEN recommande, pour la surveillance des établissements de baignade d'accès payant, de permettre aux titulaires du BNSSA, et non plus seulement aux porteurs du titre de MNS, de surveiller les baignades.

            Aussi, il souhaite savoir si elle souhaite voir appliquer cette proposition et donc modifier l'article D. 322-13 du code du sport tel que proposé par le CNEN, c'est-à-dire de la manière suivante : « la surveillance des établissements mentionnés à l'article D. 322-12 est garantie, pendant les heures d'ouverture au public, par des personnels titulaires d'un des diplômes dont les modalités de délivrance sont définies par l'arrêté prévu à l'article D. 322-11 » et abroger parallèlement les articles D. 322-14, A. 322-9 et A. 322-11 du code du sport.

REPONSE du Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

publiée dans le JO Sénat du 24/11/2022

Le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques s'implique sur la prévention des « noyades » tout particulièrement depuis l'enquête noyades de Santé publique France de 2018 et lance chaque année une campagne incitant à se baigner dans les zones surveillées. La campagne cible les parents des enfants de moins de 6 ans et les plus de 65 ans, tranches d'âge les plus concernées par les noyades selon les deux dernières enquêtes. La qualité de la surveillance, permanente, constante et active des piscines et des zones de baignade d'accès payant doit rester une priorité. Toutefois, afin de prendre en compte les difficultés de recrutement de personnels qualifiés pour surveiller ces baignades, tout en garantissant la sécurité des pratiquants, une réflexion avec l'ensemble des acteurs concernés est actuellement menée pour permettre d'aboutir rapidement à une simplification du droit existant pour l'organisation de leur surveillance. Afin de déterminer les solutions à apporter à cette situation de tension de l'emploi, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a souhaité organiser des « états généraux de l'encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique » fin 2022. En amont, une phase d'échanges préalables avec les organisations professionnelles d'employeurs, des collectivités et les organisations professionnelles de salariés s'est ouverte afin de formaliser le diagnostic sur les causes de cette pénurie ainsi que des préconisations. Après un partage de ces éléments, les états généraux permettront de définir les évolutions règlementaires pertinentes que le ministère pourrait entériner à court terme pour solutionner les difficultés d'organisation de la surveillance des activités aquatiques dans les baignades d'accès payant tout en maintenant l'objectif essentiel d'accès le plus large possible aux apprentissages encadrés de la natation, en particulier dans le temps scolaire. Ces états généraux permettront aussi de définir des axes de communication sur le métier de maître-nageur sauveteur (MNS) visant rapidement à en améliorer l'image et l'attractivité. Ces états généraux seront également un lieu de partage et de promotion des bonnes pratiques managériales permettant de construire et de proposer des parcours professionnalisant suscitant l'adhésion et la fidélisation des candidats potentiels ou professionnels en exercice en répondant au plus près à leurs aspirations qu'elles soient fonctionnelles, organisationnelles ou statutaires. Ces travaux tirent les conséquences de l'avis favorable émis le 13 juin 2018 par le Conseil national d'évaluation des normes relatif à la surveillance, en autonomie, des baignades d'accès payant par les titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA). Cet avis avait été produit dans le cadre du rapport LAMBERT-BOULARD de 2018 relatif "à la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales". Cette modification vise également à dégager des ressources pour l'apprentissage de la natation en permettant aux maîtres-nageurs sauveteurs de se consacrer davantage à cette activité, dans un contexte où ce métier est considéré comme étant en tension FIN