FEDERATION DES
MAITRES NAGEURS SAUVETEURS
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LA LETTRE DU
MARDI DE NOTRE FMNS n° 292 A et P du 31.10.2023
Expédiée le
31.10.2023
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Une prudence
croissante s’impose pour enseigner et surveiller
Le
gouvernement et certaines associations sur internet ont appelé à la
dénonciation de viols, de gestes osés, de paroles suspectes au point que les
autorités en septembre 2023 recevaient dans certains secteurs jusqu’à 195 dénonciations par
jour !
Nous avons reporté dans notre présente revue "Enseigner et Sauver" n° 388 page 31 d’Octobre 2023 à la piscine municipale de Meaux
où une gamine de 12 ans, qui était allée déposer plainte pour viols contre des
adolescents de 14 ans, qui ont été mis en garde à vue, pour avouer quelques
jours après qu’elle avait dénoncé «pour remonter dans l’estime des copines». En
tant qu’enseignant, nous sommes en face d’ enfants et à d’ados qui sont dans
une tranche d’âge souvent très instable. Ils sont très vulnérables aux
influences extérieures et certaines imprudences de notre part peuvent ruiner
toute notre carrière, toute notre famille. Il est donc logique de faire le
point pour savoir ce que l’on peut faire, et ce que l’on doit éviter.
1/ Peut-on
asseoir un enfant sur ses genoux ?
NON Nous nous
trouvons dans toutes les piscines devant certains enfants constituant des cas
sociaux, qui manquent manifestement d’affection dans leur famille et qui en
demandent aux enseignants, dont les MNS et BNSSA : certaines familles sont
disloquées, alcooliques, en conflit etc etc
Il n’est pas recommandé de prendre ces enfants sur les genoux y compris s’ils
le demandent. Il est possible de leur rappeler très cordialement que nous
sommes au travail.
2/ Quand
nous donnons des soins dans le poste de secours, peut-on fermer la porte ?
NON, Nous
pouvons nous trouver devant une (ou un) ado qui cherche une certaine intimité
et qui peut avoir par la suite des réactions violentes. Nous pouvons aussi être
victimes des copains ou de collègues malveillants. L’Education Nationale
recommande aux directeurs d’école, appelés pour une remontrance dans leur
bureau, de laisser la porte ouverte ou d’avoir la présence d’un collègue
3/ Peut-on
raccompagner dans sa voiture un enfant ou une ado chez lui ?
EVITER.
L’Education Nationale le déconseille à tous ses professeurs. Pourtant c’est
bien difficile quand nous dépassons sur la route un enfant pendant un déluge.
Dans ce cas exceptionnel, l’accompagner jusque devant les parents (si
possible).
4/ Peut-on
saisir un portable ?
On doit le rendre le
jour même.
5°/ Peut-on
décrire une ranimation ou une intervention de secours à la presse ?
NON nous
sommes astreints à une obligation de réserve. L’employeur peut estimer perdre
une partie de sa clientèle et de ses revenus. Par contre nous devons en rendre
compte à notre employeur et à notre assurance de la FMNS AVANT de se rendre à
la gendarmerie. Seul un syndicat (comme notre FMNS) peut s’exprimer dans la
presse (nous le voyons pour les interventions de la police presque tous les
jours à la TV).
6/ Les
punitions humiliantes sont interdites :
--bonnet d’âne, mise au
coin devant tout le monde, surnoms humiliants, paroles blessantes sur son
physique, sur sa famille, sur son milieu social, sur sa race... (Ce mois-ci une
MNS a été sanctionnée pour ces paroles devant un enfant qui avait peur de l’eau
«tu n’as pas de douche chez toi ?»)
Nous ne pouvons pas
divulguer des informations humiliantes sur nos élèves : «Il a failli se noyer»,
«Il nage comme une clef à molette», « A lui, il lui faut au moins 20 leçons»,
7°/ Il en va
de même sur la santé de tous les usagers y compris des enfants.
8° Les
photos : nous sommes dans un lieu public et tout le monde a le droit de
photographier tout le monde, sous réserve qu’elles ne servent pas à faire de la
publicité ou à humilier une personne, y compris si les faits sont
incontestables.
9° Peut-on
faire la bise à un(e) enfant :
OUI, en
apprentissage de la natation à la maternelle, ce ne peut être que bénéfique.
Par contre
dans les clubs de natation où nous avons souvent des adolescentes, le baiser
sur les joues peut faire naître chez l’ado. des illusions impossibles... d’où
des dénonciations dangereuses.
10° On n’a
pas le droit d’interdire ou limiter l’accès aux toilettes
11° Les
punitions collectives sont interdites par l’Education Nationale. En,
général, elles sont considérées comme très injustes par les enfants et ados et
n’amènent pas les fruits escomptés
(circulaire Ed Nat. nº
2014-059 du 27 mai 2014).
12° On n’a
pas le droit de rejeter un enfant dans la rue, sans appeler les parents par
téléphone, en leur demandant de venir chercher leur enfant. Avant une
expulsion, il vaut mieux avertir les parents et la hiérarchie, pour ne pas les
avoir contre nous.( C’est parfois très difficile d’avoir les coordonnées des
parents). On peut faire appel à la police municipale pour faire reconduire
l’enfant ou l’ado à son domicile.
13° La moindre «tape» (parfois amicale) peut être amplifiée et
donner des suites exceptionnelles : A PROSCRIRE. FIN
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