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La Lettre du Mardi n° 295 et P du 21.11.2023
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Notre FMNS est un syndicat national apolitique.
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Une progression accessible pour les BNSSA
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La Lettre du Mardi de notre FMNS n° 295 A et P  du 21/11/2023
Diffusée le 21.11.2023
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Un MNS vend des cours de natation, pour la sécurité de tous, il est obligé d’assigner la Jeunesse et Sports au tribunal !

Ville de Commequiers (Vendée) sans piscine d’hiver.

Le collègue MNS Patrick CHARLOS (BPJEPS AAN en 2014), hors FMNS, avait mis sa piscine familiale, à ses frais, au service de la sécurité publique avec l’apprentissage de la natation. Il vendait des cours dans cette commune de 3 600 habitants. Les premières piscines publiques d’été sont à 9 kilomètres.

La Direction Départementale Jeunesse et Sports de Vendée (maintenant Service Départemental à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports — SDJES), l’a sommé PAR ERREUR d’acquérir du matériel très coûteux propre à une «piscine d’accès public».

Beaucoup de ses agents ne connaissent même plus leur propre règlementation (de plus en plus compliquée) : en effet «les piscines privées à usage collectif», réservées aux leçons de natation, ne sont pas classées «d’accès public», mais dépendent de l’arrêté du 14 septembre 2004 (voir brochure jaune de notre FMNS «Réglementation des piscines privées à usage collectif» pages 19 à 23). Cette réglementation spéciale n’oblige pas à avoir un poste de secours, des urinoirs, un appareil de ranimation, défibrillateur, extincteur, un POSS...enfin du matériel très coûteux comme une piscine d’accès public, définie par l’article L322-7 du code du sport.

Non contents de ne pas être écoutés tout de suite, ces «ronds de cuir» lui ont envoyé la gendarmerie ! Adhérent à aucune fédération et mal conseillé, ce BPJEPS AAN (MNS) a assigné cette Jeunesse et Sports devant le tribunal administratif de Nantes pour faire annuler cette mise en demeure. Entre temps la direction jeunesse et sports, s’apercevant probablement de son erreur, pour se sortir de son mauvais pas, au lieu de s’excuser à l’amiable, a fait valoir en défense au tribunal administratif qu’elle n’avait pas envoyé une «contrainte» mais des «conseils». Ce qui n’était pas du tout la rédaction de la lettre recommandée avec AR. Le tribunal administratif de Nantes a suivi les dernières conclusions de la Jeunesse et Sports. Le tribunal a jugé qu’il ne pouvait annuler cette «mise en demeure» car elle n’existait pas, puisque ce n’était que des «conseils». On peut se poser des questions sur l’indépendance des tribunaux administratifs en France !

Cette commune de Commequiers a 3 607 habitants, sans piscine d’hiver !

Comment ce valeureux MNS n’a-t-il pas été conseillé, secondé aidé ? Comment ce ministère des Sports qui est à quelques mois de sa disparition peut-il engager une action pareille ? Manifestement ces agents chargés de contrôler ne sont pas au courant de leur propre réglementation !

Ce ministère des sports entre la Bérézina et Waterloo : suivant Mme Maracineaunu le gouvernement actuel attend la fin des prochains J.O. (soit le 4 ème trimestre 2024 = UN AN) pour supprimer ce ministère.

A quel ministère ces services vont-ils être rattachés ?

Une transformation en «service de l’Education Nationale» n’arrangerait pas notre profession de MNS. En effet le ministère de l’Education Nationale a toujours méprisé notre profession au point de ne jamais avoir consulté les MNS, et toutes nos fédérations, pour rédiger toutes leurs bêtises actuelles et dangereuses de la natation scolaire. Il ne faut pas oublier que ce ministère de l’Education Nationale a un «boulet» au pied : plus de 10 000 licenciés STAPS, dont la plupart n’ont pas et n’auront jamais leur CAPEPS (professorat), faute de places au concours. Ces «candidats» sont dans la nature et un bon nombre se présentent aux concours ETAPS (éducateur des sports) (sans avoir l’équivalence MNS = sans pouvoir travailler dans une piscine) : ils font monter inutilement le niveau du concours ETAPS à Bac +3 ou 4 et ce dernier devient complètement inaccessible à certains MNS qui ont quitté l’école au niveau BEPC. Pourtant le ministère des Sports encourage encore ces candidats, sans contrôle de niveau de culture générale, à entrer et surtout A PAYER des stages BPJEPS AAN TROP CHERS et trop longs. Ces collègues se retrouvent dans une impasse et le plus souvent quittent la profession au bout de quelques mois de précarité. (d’où le manque de MNS !). D’autres, sans le concours ETAPS doivent attendre 6 ANS PASSES en CDD (auxiliaires) pour avoir droit à un «CDI de la fonction publique», alors que chaque année, chaque employeur public est obligé de publier son offre d’emploi dans la presse

Avec des stages de formation BPJEPS-AAN aussi longs et aussi chers (6.500 euros et 1 an à temps plein), ce ministère est dans l’impossibilité d’équilibrer l’offre et la demande en surveillants-sauveteurs de la natation

.La situation actuelle ruine l’apprentissage de la natation en permettant un peu partout des BNSSA qui ne peuvent enseigner :

UNE SEULE SOLUTION : des stages MNS BEAUCOUP MOINS LONGS, BEAUCOUP MOINS CHERS ouverts aussi aux étudiants et lycéens en cours du soir et pendant les vacances scolaires. Ce ministère des sports, tellement loin du terrain, est en train de ruiner l’apprentissage de la natation en augmentant inévitablement le nombre de morts noyés faute de MNS, faute d’apprentissage. J.Larrieu

Référence : tribunal administratif de Nantes 28.9.2023 - FIN