F.M.N.S
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LA LETTRE DU MARDI n° 322 A et P du 4.6.2024

FEDERATION DES MAITRES NAGEURS SAUVETEURS

Bureau central : 11 rue Henri Barbusse 33110 LE BOUSCAT

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La Lettre du Mardi de notre FMNS n° 322 A et P du 4.6 2024

 

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 Le jugement des marins de la SNSM après le naufrage du bateau « le Breizh» a lieu ce jour le 4 juin 2024 à 14 heures : le capitaine et les équipiers ont tous été relaxés. Le propriétaire du bateau en perdition a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. (Il s’agissait de noyades mortelles de marins pêcheurs remorqués par un bateau de la SNSM dans la tempête). La SNSM déclare "l’ensemble des sauveteurs est également profondément affecté par cette procédure judiciaire qui les fragilise pour l’avenir, dans l’accomplissement de leur mission bénévole au service de tous". Estimant que "le modèle bénévole de la SNSM et l’engagement des sauveteurs seront fortement impactés par ce dramatique événement", en dépit de la relaxe, les Sauveteurs en mer appellent à une "réaction politique rapide, efficace et adaptée à (leur) statut" afin d'"assurer une protection juridique pour ses bénévoles".

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Un ministère des Sports CATASTROPHIQUE par son incompétence :
SANTE FRANCE - DECOMPTE OFFICIEL SAISON 2023
1.336 noyades recensées au cours de l’été 2023
dont 361 suivies de décès :
MANQUE DE MNS donc MANQUE D’APPRENTISSAGE

SOIT PLUS DE 14 NOYES PAR JOUR
DONT PRES DE 4 MORTS PAR JOUR
dans beaucoup de communes, avec piscines surveillées par des BNSSA, personne ne peut plus apprendre à nager !

Près de 30% des noyades au cours de l’été 2023 ont entraîné un décès
Chaque année, du 1er juin au 30 septembre, la surveillance épidémiologique des noyades mise en place par Santé Publique France en collaboration avec le Système National d'Observation de la Sécurité des Activités Nautiques (SNOSAN) permet de recenser l’ensemble des noyades accidentelles, prises en charge par une structure d’urgence ou suivies d’un décès sur le lieu de noyade.
Durant l’été 2023, trois pics de noyades ont été observés au cours de la période estivale (les week-ends du 8-9 juillet, du 15-16 juillet et du 19-20 août 2023). Ces pics correspondent aux vagues de fortes chaleurs, et plus globalement aux moments où la météo a été la plus favorable à la baignade. Le bilan de l’été 2023, considéré par Météo-France comme le 4e été le plus chaud depuis 1900, montre un nombre de noyades et de noyades suivies de décès qui restent élevés pour tous les âges et tous les lieux. Ces résultats soulignent la nécessité de poursuivre la prévention sur le risque de noyades à tous les âges.

Entre le 1er juin et le 30 septembre 2023, 1.336 noyades ont été enregistrées dont 361 suivies de décès, soit 27% (versus 24% en 2021).
Les adultes représentent la population la plus concernée par les noyades (55% des victimes de noyades, contre 30 % de moins de 6 ans et 15% de 6-17 ans) et celle chez qui les noyades sont plus souvent suivies de décès (44% chez les adultes contre 3% chez les enfants de moins de 6 ans).
9 noyades suivies de décès sur 10 concernaient des adultes
La mer est le lieu où le nombre de noyades suivies de décès est le plus important (45% des décès), suivi par les cours d’eau (23%), les piscines privées (15%) et les plans d’eau (14%). La moitié des décès par noyades chez les adultes a lieu en mer tandis qu’un tiers des décès par noyades chez les mineurs a lieu en piscine privée.

Le manque de MNS provient du prix et de la durée excessifs des stages (entre 6 000 et 12 000 euros pendant une à deux années) au profit d’organismes qui cherchent à faire du bénéfice sur la formation professionnelle. Ces stages sont tellement longs, que souvent, les stagiaires déjà titulaires du BNSSA sont chargés pendant des mois de surveiller les bassins en étant sous payés, alors qu’ils n’apprennent plus rien mais profitent abusivement à ces organismes. Le ministère des Sports malgré de multiples réunions « bidons » n’a voulu rien entendre. Le ministère est allé encore plus loin en organisant des réunions « contre la noyade » où des SDIS venaient nous expliquer comment voler l’Urssaf et les caisses retraite en employant MNS et BNSSA «au noir » en tant que »pompiers volontaires à tems plein ».
Le nombre des offres d’emploi de MNS s’est restreint, comme celui des BNSSA, sauveteurs-surveillants qui ne peuvent enseigner.
Bon nombre de bassins sont fermés ou avec des ouvertures réduites faute de MNS.
Certaines DRAJES sans respecter leur propre réglementation refusent de communiquer les résultats, ce qui amplifie le manque.


L’action de ce ministère des Sports EST DESASTREUSE :
On va vers la fin du MNS, BEESAN, BPJEPS AAN, S’II CONTINUE AINSI
DONC VERS UN NOMBRE CROISSANT D’ENFANTS MORTS NOYES
SANS SAVOIR NAGER.

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JIM (Journal International de Médecine)

Près d’un tiers des défibrillateurs externes, mis à la disposition du public,
(dans et hors postes de secours) sont hors service

Selon un audit près d’un tiers des défibrillateurs disposés dans les lieux publics sont hors service et 60 % présentent des dysfonctionnements.
On les trouve dans les supermarchés, les bureaux de poste, les gares, les aéroports et même parfois dans les églises
Aujourd’hui, on compte en France près de 500 000 défibrillateurs publics. Mais encore faut-il que ces appareils fonctionnent. 60 % des appareils disponibles dans les lieux publics sont soit hors service, soit présentent des dysfonctionnements qui peuvent diminuer leur efficacité. Cela peut être « des consommables qui ne fonctionnent pas ou encore la colle périmée des patchs autocollants à fixer sur la peau, permettant pourtant de transmettre l’impulsion électrique » explique le Dr Marc Noizet, président du syndicat Samu Urgences de France.
En principe, l’exploitant d’un lieu public a l’obligation non seulement d’installer un DAE mais également d’en assurer la maintenance. Mais la loi de 2018 ne prévoit aucune sanction en cas de non-maintenance de l’appareil.
Selon les chiffres du ministère de la Santé, ce sont chaque année entre 40 000 et 50 000 personnes qui décèdent d’une mort subite, faute d’avoir pu bénéficier du secours d’une personne qui aurait pu l’aider grâce à un massage cardiaque ou en utilisant un défibrillateur implantable.

En France, un DAE n’est utilisé en cas d’arrêt cardiaque que dans moins de 10 % de cas et le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque n’est que de 8 %, alors qu’il serait supérieur à 20 % dans les pays scandinaves et au Royaume-Uni.
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Natation scolaire avec les écoles privées :
QUESTION :
Je viens d’intégrer un centre aquatique qui accueille quelques écoles privées.
J’envisage d’ajouter à leur convention les normes d’encadrement de l’éducation nationale en terme de natation scolaire. Ainsi toutes les classes intervenant à la piscine seront soumises aux mêmes règles qu’elles soient privées ou publiques. Avez vous des recommandations particulières quant a l’accueil de ces classes ?
REPONSE de notre FMNS :
Comme vous l’avez analysé la réglementation de la natation scolaire est une NOTE DE SERVICE, non publiée au Journal Officiel, donc elle n’a pas «force de loi», c’est une réglementation INTERIEURE à l’Education Nationale.
Vous pouvez l’appliquer aux autres écoles privées, mais nous pensons que vous devez avoir l’accord de vos supérieurs hiérarchiques et que vous devez mentionner son application dans le règlement intérieur de votre piscine, car vous aurez toujours des récalcitrants et des contestations en cas d’accident.
Cette note est de plus, loin d’être bonne, car elle établit un apprentissage en 50 leçons d’une heure alors que nous n’avons :
Ni les établissements,
Ni le personnel,
Ni les crédits,
donc ni les créneaux horaires pour cela….
Dans les piscines communales où on part pour 50 leçons, ce sont quelques classes de privilégiés qui en profitent, ça ne fait donc qu’amplifier le manque.
Le ministère de l’Education Nationale propose en plus de donner un certificat d’Aisance Aquatique a des enfants qui ne savent pas nager (voir ses annexes) ; c’est stupide et dangereux : ces enfants vont se présenter à des stages de sports nautiques sans savoir nager mais avec ce certificat, nous allons avoir d’autres enfants morts-noyés avec ces bêtises. Nous avons déjà eu plusieurs accidents, où les enfants recommençaient ces exercices sans bouée, en dehors de leur leçon, sans un MNS à proximité. Devant les tribunaux correctionnels, les juges n’admettent
JAMAIS qu’un enfant, qui apprend à nager, puisse mourir, noyé sans flotteurs. FIN